J'étais partie passer quelques jours chez mes parents pour les aider à préparer leur déménagement. Le temps s'est arrêté lorsque mon père a été hospitalisé en urgence il y a une semaine. Un grand moment de solitude, de souffrances et d'anguoisses pour lui. Pour nous aussi. Une inflammation du coeur mais dont on ne connaît toujours pas la cause. Il va mieux et a retrouvé le moral. Il sort de l'hôpital cet après-midi mais devra subir quelques examens dans un centre hospitalier plus spécialisé pour vérifier que tout est en ordre.
Il y a quelques jours, il m'a demandé d'aller lui choisir des romans à la librairie. Aux soins intensifs, il n'y a pas de télévision alors lire reste un des seuls moyens d'évasion possible quand il n'y a pas de visites. Ce ne fût pas une mince affaire! Cela peut vous paraître étrange mais je ne connais absolument pas les goûts littéraires de mes parents. Je ne me souviens pas les avoir vu lire de romans. Enfin, je voulais ce qu'il y a de mieux et je pensais que quelque chose de drôle lui changerait les idées. Avec l'aide de la libraire nous avons opté pour Wilt 1 de Tom Sharpe et La Chute du British Museum de David Lodge.
Je crois que mon père n'est pas fan d'humour anglais. Il m'a quand même dit qu'il avait bien rigolé de temps en temps avec Wilt 1 mais n'a pas poursuivi la lecture de David Lodge, ça ne l'intéressait pas. On a dû discuter pendant une bonne demi heure pour que j'arrive à cerner le genre de romans qu'il souhaiterait lire. Il n'avait pas d'auteur en tête. Il m'a parlé des classiques qu'il aimait lire quand il était étudiant, des livres de Bernard Clavel qu'il devait avoir presque tous lu. J'ai donc pensé aux romans terroirs et à Christian Signol. Je lui ai pris Les Noëls Blancs et je lui ai aussi pris Suite française d'Irène Nemirovsky dans un autre genre. Entre temps, la télévision est arrivée ainsi qu'un voisin de chambre assez causant...