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Homosexualité

  • Chroniques de San Franciso

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    Je redécouvre ce premier tome des Chroniques de San Francisco dans le cadre d'une relecture avec Myrtille de Northanger.

    Chroniques de San Francisco, Armistead Maupin, roman, littérature américaine

    Armistead Maupin

    Titre original : Tales of the city

    Série éditée chez 10/18

    1975 - 2003 pour la présente édition

    " Les seventies sont sur le déclin, mais San Francisco, la fureur au cœur et au corps, vibre encore d'une énergie contestataire. La libération sexuelle est consommée et s'affiche sans pudeur dans les rues aux couleurs d'enseignes et de néons tapageurs.
    Tout droit venue de Cleveland, Mary Ann Singleton, vingt-cinq ans, emprunte pour la première fois les pentes du « beau volcan ». Elle plante son camp au 28, Barbary Lane, un refuge pour « chats errants ».

    Logeuse compréhensive et libérale, Mme Madrigal règne en matriarche sur le vieux bâtiment qui abrite une poignée de célibataires : Mona, rédactrice publicitaire, son colocataire Michael, chômeur et disciple de "l'amour interdit" et le beau Brian Hawkins, coureur de jupons insatiable. " Quatrième de couverture

    C'est fou, j'avais complètement oublié l'arrivée de Mary Ann Singleton à San Francisco, son amie Connie, le cadeau de bienvenue de Mme Madrigal, le couple explosif de Dédé et de Beauchamp et le côté peace & love qui se dégage de ce roman. 
    Sexe, drogue, histoires d'amour (homo et hétéro), amitiés et relations qui se nouent et se dénouent. Pas de visite de San Francisco au programme, on y évoque surtout des lieux de détente propices aux festivités en tout genre et des petites tranches de vie des personnages.
    Pour être honnête, j'ai eu un peu de mal à m'y replonger, restant à distance pendant une bonne centaine de pages, (voir plus), me demandant ce qui avait bien pu me plaire à l'époque. Question un peu ennuyeuse.

    Heureusement, j'ai fini par retrouver ce qui m'avait plu. Tout d'abord, l'ambiance déjantée avec laquelle on se familiarise (ce n'est pas immédiat), les personnages qui se croisent et dont les destinées s'entremêlent, certains deviennent attachants au fil des pages : Anna Madrigal, Mouse, Mary Ann... D'autres restent détestables ou méritent peut-être qu'on leur laisse une deuxième chance.

    Pas très rythmé au départ, ça s'arrange heureusement par la suite. Rien de mieux qu'un concours de danse en slip pour détendre les lecteurs et les lectrices! Tout s'enchaîne comme dans un feuilleton, avec une alternance des personnages et des sous-titres pour chaque chronique de quatre ou cinq pages en moyenne.
    Certains passages sont drôles et émouvants, d'autres plus graves et dérangeants, avec dans le fond un petit je ne sais quoi d'entraînant qui donne envie de poursuivre!

    La suite s'annonce pimentée et tant mieux! Je me régale à l'avance.

    Rendez-vous l'été prochain, peut-être, pour la relecture du tome 2!

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    Je reprends du début mais l'intention est d'aller jusqu'au bout de la nuit série!

  • Comme un livre ouvert

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    L'envie du moment, quelques avis plutôt positifs lus à droite à gauche, et les thématiques abordées, m'ont incitée à cocher ce livre lors de l'avant-dernière Opération Masse Critique de Babelio, je ne regrette pas.

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    Liz Kessler

    Hugo et Compagnie, 2016

    Ashleigh est une adolescente anglaise, qui tente de trouver sa place, alors que sa famille et ses repères implosent. Amitiés, amours, divorce, quête identitaire, difficultés scolaire sont les différents thèmes abordés dans ce roman.

    J'avais pourtant quelques appréhensions avant d'ouvrir ce livre. D'abord, la couverture ne me plaît pas, trop intimiste à mon goût. Le quatrième de couverture non plus, focalisé sur la "love story" avec un côté guimauve qui me rebute.
    Évidemment, l'amour est au cœur de l'histoire, mais j'aurais aimé que ce soit évoqué avec davantage de finesse, de sensibilité, à l'image du roman.

    Enfin peu importe, ça n'a finalement pas influencé mon opinion, car non seulement je me suis laissée embarquer par cette histoire, ciblant un public young adult mais en plus, je l'ai dévoré en très peu de temps et pas seulement parce que les chapitres sont courts, c'est assez prenant. J'avais hâte de retrouver Ashleigh là où je l'avais laissée avec mon marque-page.

    Une écriture agréable, relativement juste, parfaitement adaptée au public visé, le style est direct souvent un peu familier, mais sans excès bien qu'ils puissent écorcher certaines oreilles. Par certains aspects, ça m'a rappelé un peu le lycée.

    Les traits des personnages ne sont pas exagérés. La fin l'est peut-être un peu, mais je l'ai acceptée telle quelle, ayant juste relevé qu'au niveau des révélations, ça faisait quand même un peu beaucoup!

    Ce qui importait aussi pour moi, c'est le message transmis, au delà de l'émotion. C'est un beau message sur l'acceptation de l'homosexualité, un message de tolérance, et j'avoue que j'y suis sensible.

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    Un bon moment de lecture et un roman young adult qui mérite qu'on s'y intéresse.

     
     
     
     
  • Le Reading Challenge 2016 #1

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    Cette année, je me suis inscrite au Reading Challenge 2016 sur Goodreads. J'ai déjà fait de belles découvertes.

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    Petit bilan à la mi-avril

    • Trois étapes indiennes très réussies avec en tête Le Pays des marées d'Amitav Gosh, un très beau roman, Pour quelques milliards et une roupie de Vikas Swarup, dévoré en quelques jours et enfin Le Roman de l'Inde insolite de Catherine Golliau incitant à la réflexion. 

    • Une pincée de fantasy avec Fond d’Écran de Terry Pratchett et ses petites nouvelles qui croquent bien sous la dent, une plongée en Terre du Milieu captivante avec le premier tome du Seigneur des Anneaux sans oublier mon excursion un peu périlleuse mais fort divertissante dans le Donjon de Naheulbeuk.

    • Un peu de littérature ado/YA avec Le Tigre de Baiming de Pascal Vatinel, une très belle lecture.
      J'ai passé un bon moment aussi avec Bleu Saphir de Kerstin Gier, j'ai lu avec plaisir les deux premiers tomes de Nina Volkovitch de Carole Trebor (j'ai commandé le tome 3 à la librairie) et découvert la Russie.

      Enfin, j'ai beaucoup apprécié Comme un livre ouvert de Liz Kessler, qui aborde avec justesse le thème de l'homosexualité.

    • Pour terminer, j'ai été touchée par l'histoire du Tabac Tresniek de Robert Seethaler, rencontrant Freud en personne, j'ai lu avec bonheur Les Mémoires d'un chien des Pyrénées ravivant des souvenirs de vacances, je suis partie à l'aventure avec les Pirates de Michael Crichton, je suis tombée sous le charme de la forêt de Winnie the Pooh, j'ai ressenti un peu d'Anxiété et découvert agréablement Les lumières de septembre.

    • Une seule déception: Les 10 amours de Nishino d'Hiromi Kawakami avec son atmosphère un peu dérangeante.

     "You have read 18 of 50 books in 2016", autant d'aventures, d'expériences de lecture et je compte bien continuer. 

  • Batwoman, Elégie

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    Batwoman

    Greg Rucka (scénario), J.H. Williams III, Jock, Scott Kolins (dessin), Dave Stewart, David Baron (Couleur)

    Tome 0: "prologue parfait à une bonne compréhension de la suite des aventures de Batwoman".

    Urban Comics / DC Comics, août 2012

    Collection Renaissance

    documentaire,merveilleux cosmos

    Kate Kane est obligée de quitter l'armée américaine à cause de son homosexualité.
    Marquée par la disparition de sa mère et de sa sœur, après une rencontre avec Batman, elle va devenir Batwoman, une justicière masquée.

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    J'ai été agréablement surprise par le style des dessins de ce comics: assez classique pour la vie quotidienne de Kate, pour les flashback et un peu "free style" lorsqu'elle devient Batwoman avec plein de couleurs et d'effets originaux. Je les trouve très réussis dans l'ensemble.

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    Un scénario intéressant, même si la trame de l'histoire n'est pas toujours évidente à suivre. Lors de ma première lecture, je suis un peu passée à côté de la mystérieuse prophétie, me concentrant davantage sur le passé de Kate mais tout s'entremêle un peu, j'envisage de relire les passages qui m'ont un peu échappée. 

    Enfin, une héroïne charismatique, volontaire, avec le sens des valeurs (celles de Batman), j'espère la retrouver dans le prochain tome, pour d'autres aventures.

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    Un comics très sympa à découvrir.


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    Aujourd'hui, c'est Mercredi BD chez Mango

    logo du challenge geek
    Organisé par Sofynet et Hilde

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    Une nouvelle série pour le Challenge d'Acr0

  • Une journée bleue

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    bd,roman graphique,le bleu est une couleur chaude,julie maroh,homosexualité féminineLe bleu est une couleur chaude

    Julie Maroh

    Éditions Glénat en 2010

    Angoulême Prix du public en 2011

    La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et lui permettra d'affronter le regard des autres. Un récit tendre et sensible. 4ème de couverture

    J'ai été terriblement touchée par ce livre. Les graphismes cadrent à merveille avec l'histoire. Il s'agit d'une histoire d'amour, simple en apparence, mais rendue compliquée par le regard et le jugement des autres (les amis, les parents, la société). Les problèmes de couplebd,roman graphique,le bleu est une couleur chaude,julie maroh,homosexualité féminine n’épargnent pas nos deux héroïnes mais l'intolérance reste un véritable fardeau.

    Beaucoup de justesse dans les sentiments, les émotions ressenties par Clémentine, entre désir, honte et culpabilité. Comme l'explique Valentin (sur la bulle qui suit), on ne peut pas tout contrôler. N'aurait-on pas tendance à oublier que l'amour ne se contrôle pas?

    "Plonger dans l'immensité du bleu de son regard. Me blottir entre ses bras."
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    Un peu d'humour aussi et ce bleu si attirant qui s’immisce dans chaque recoin de la BD avec la chevelure d'Emma, ça fait presque surnaturel.

     Et puis, les années passent, et arrivée à la trentaine, la vie prend un tournant vertigineux, voir dramatique, avec peu d'explications mais suffisamment pour suivre. J'avoue avoir beaucoup souffert pendant la lecture des 25 dernières pages. 

    Je ne peux que vous conseiller ce magnifique roman graphique.

    C'est un coup de cœur. Je l'ai dévoré, laissant aussi couler quelques larmes tout au long de ma lecture.

  • Blue

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    Aujourd'hui, c'est le Mercredi BD, organisé par Mango

    et j'ai choisi de vous parler de Blue, un roman graphique de Kiriko Nananan réédité pour les 10 ans de la collection Écritures chez Casterman. La couverture est brillante, argentée et la tranche... bleue, c'est une belle édition. 

    (Sens de lecture occidental)

    Autres titres de Kiriko Nananan: Strawberry Shortcakes, Rouge Bonbon, Amours blessantes entre autres.

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    "La mer immense et le ciel au-dessus, nos uniformes, notre enthousiasme malhabile d'adolescentes...

    Si je devais donner une couleur

    à toutes ces choses du passé,

    je choisirai un bleu profond."

    Deux lycéennes dans leur uniforme: Kirishima Kayako* et Endô Masami* qui a été renvoyée de son ancien lycée. Une amitié va naître entre entre les deux jeunes filles, et puis des sentiments forts pour Kirishima, mais teintés de non-dits. Et puis l'avenir qui lui, n'attend pas...

    *Kayako Kirishima ou Masami Endô, ça prête à confusion, tantôt elles s'appellent par leur prénom, tantôt par leur nom de famille, j'avoue que je donne ma langue au chat. 

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    Illustration de gauche à droite: Kirishima et Watanabé

    J'ai aimé...

    • Le style des graphismes: du noir, du blanc, du gris et beaucoup de cheveux, donc pas toujours évident de différencier les deux jeunes filles. Heureusement, l'une d'entre elle se les fait couper à un moment donné.
    • La relation qui unit les deux héroïnes, abordée avec beaucoup de subtilité, de sensibilité, de tendresse et même un peu de poésie, de jolis sentiments entre filles qui semblent pleins de légèreté et profonds malgré tout.
    • Le déroulement de l'histoire: le temps semble suspendu par les pensées de Kirishima. Il y a peu d'action mais c'est sans importance, ça ne manque pas.

    J'ai trouvé cette histoire très belle, émouvante et assez juste. A découvrir. 

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    Présentation de l'éditeur

    "Paru en 1996 dans la revue Comic Are, puis édité par Magazine House, Blue est emblématique de l’œuvre de Kiriko NANANAN, dédiée aux tourments de la jeunesse japonaise d’aujourd’hui. Le bleu, c’est celui de la mer que Kayako vient contempler, après les cours. Un jour, la secrète Masami l’y accompagne. L’amitié se mue en amour, puis en souffrance, chacune ayant des aspirations et obligations différentes. Pour interpréter ce blues sentimental, Kiriko NANANAN colle au plus près des visages et des corps de ses deux héroïnes. Son trait sensuel et épuré, et ses aplats de noir, blanc et gris, apportent une limpidité très esthétique au récit. De la BD intimement féminine, violemment sensuelle sous des dehors tendres."

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  • Que font les rennes après Noël?

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    Je sais! Noël, les rennes, c'est un peu hors-saison mais il n'y a pas de quoi s’inquiéter, il s'agit juste du roman d'Olivia Rosenthal, intitulé: "Que font les Rennes après Noël?" paru aux éditions Folio, le 07/06/2012 et on ne peut pas vraiment dire que ce soit Noël ou alors il faut avoir une sacrée imagination car ce roman n'a rien de festif, et il vous traverse comme un courant d'air glacé avec ses 210 pages.

    Le plus surprenant est d'alterner la lecture de différents témoignages (techniques, scientifiques ou non) sur les animaux, concernant leur vie en captivité, des expériences de laboratoire, des anecdotes qui semblent avoir été choisies au hasard et de suivre en parallèle la vie intérieure d'une jeune femme (dés la naissance) qui suffoque dans son existence.

    "Vous voudriez être quelqu'un d'autre mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Quant à être vous même, c'est une entreprise qui vous semble au-dessus de vos forces." Page 108

    Impossible dans ce livre de ne pas faire de recoupements entre le comportement humain et animalier, de ne pas s’interroger sur le sort des animaux. De l'euthanasie, aux abattoirs, en passant par les zoos, certains passages ne sont pas très réjouissants à lire. Il m'est arrivé de les survoler parce que mon intérêt se tournait plutôt du côté de notre personnage, dont on ne connaît pas beaucoup de chose, même pas le prénom, et qui vit une sorte d'enfermement psychologique qui la conduit à s'oublier totalement, c'est assez effrayant. On n'attend qu'une chose au fil des pages, qu'elle se réveille, qu'elle vive sa vie, qu'elle fasse ses propres choix.

    Le fait qu'elle ne s'exprime qu'à travers la deuxième personne du pluriel, donne une certaine intensité à la lecture. Les phrases sont courtes, incisives, le tout est assez rythmé. Le dernier paragraphe est à savourer, j'ai eu l'impression de me prendre une claque. Voilà mon premier roman de l'été, c'est une découverte originale, décalée que j'ai bien appréciée.

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    "Vous ne bronchez pas, vous ne soufflez pas, vous ne râlez pas, vous lisez, vous écrivez, vous remplissez des copies, vous passez des examens et des concours, vous étudiez sans effort, vous êtes à côté, derrière, sur le bord, vous êtes vague, vous êtes légère, vous êtes insaisissable, vous êtes nonchalante, vous traversez l'existence comme s'il s'agissait d'un nuage, d'une fine buée, d'une manière cotonneuse et sans résistance, vous vivez en somnambule, vous êtes anesthésiée, vous êtes endormie, vous êtes assommée, rien ne peut vous réveiller. Vous apprenez qu'on peut être ensemble et séparé. Vous vous absentez." page 122

    Allez lire le résumé de Cathulu, plus fun que le mien et le billet de Manu, un peu fâchée avec les rennes. :)

    «Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre. L’histoire d’une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s’affranchir. C’est très difficile. C’est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons. Vous aussi, vous êtes emprisonnée, élevée, éduquée, protégée. Et ni les animaux ni vous ne savez comment faire pour vous émanciper. Pourtant il faudra bien trouver un moyen.» Olivia Rosenthal." Quatrième de couverture

  • La pluie, avant qu'elle tombe

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    C'est le premier jour du Mois Anglais organisé par Lou, Cryssilda et Titine, et je suis impatiente de vous parler de ce roman que j'ai lu dimanche, pendant le RAT. Il s'agit de La pluie, avant qu'elle tombe de Jonathan Coe, édité en 2009 chez Folio/Gallimard.

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    Pour ceux et celles qui ne l'ont pas lu:

    Rosamond meurt et laisse derrière elle des cassettes, racontant ses souvenirs à travers une série de photos qu'elle décrit à Imogen, une jeune femme aveugle ignorant tout de ses origines familiales.

    "C'est  l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques". Source: Quatrième de couverture mangé par mon chien

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    Crème Anglaise, La pluie avant qu'elle tombe, Jonathan Coe,

    Thursday, December, 15th

    Dear Lou,

    Merci pour cette très belle découverte qui se trouvait dans ton colis de cet été et que je n'aurais sans doute pas lue sans toi (véridique). C'est aussi la première fois que j'ouvrais un livre de Jonathan Coe.

    Le titre de ce roman ne m'était pas étranger car une personne du "Livre - Échange", le club de lecture de la médiathèque que je fréquentais, en avait dit beaucoup de bien mais à l'époque, je ne m'étais pas laissée tenter. La couverture de ce livre ne me plaisait pas (ça n'a pas changé, je la trouve assez froide) et le quatrième ne m'avait pas forcément donné envie de m'y plonger à ce moment là.

    Tant mieux quelque part sinon, la surprise n'aurait pas été totale car j'ai été emportée par l'histoire de ces femmes, touchée, bouleversée et captivée par le récit de Rosamond, les liens entre les personnages, les manipulations, les blessures du passé qui se perpétuent... Je n'ai pas été séduite dés le départ mais à un moment donné, j'ai été comme "aspirée", kidnappée et mon intérêt n'a cessé de croître au fil des pages.

    Je trouve juste ce roman magnifique, passionnant à lire, bien écrit, suffisamment profond pour me laisser une trace de lecture, qui me rappellera dans quelques années que j'avais adoré ce roman. J'ai ressenti aussi beaucoup de tristesse et un sentiment d'anéantissement une fois la dernière page tournée. En voilà des manières de me tourmenter ainsi, dear friend!

    Pour reprendre ton expression, je vais encore me laisser "hanter" pendant quelques temps, je pense par ce roman qui m'a fait forte impression et le conseiller autour de moi. A très bientôt. I drink a cup of tea à ta santé.

    Sincerly Yours.

    Hilde

    PS: Si tu as d'autres romans de Jonathan Coe à me conseiller, je t'écoute!

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  • Je vous écris comme je vous aime

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    Élisabeth Brami écrit aussi pour la jeunesse (bibliographie jeunesse).

    Édité en 2006 chez Calmann Lévy

     Émilie et Gabrielle, deux femmes séparées géographiquement, que 30 ans séparent mais qu'une rencontre a profondément troublées. C'est à travers leur correspondance que nous découvrons leurs sentiments, entre douleurs et passions, et puis la vie qui suit son cours.

    J'ai lu ce roman hier soir, petite entracte d'une soirée, soit 209 pages avant de retrouver mes passionnantes histoires d'Aravind Adiga dans Les Ombres de Kittur.

    J'ai trouvé cette écriture très belle, beaucoup de justesse dans les sentiments, des tournures de phrases plaisantes, des références littéraires intéressantes (Marguerite Duras, Jean Giono...) et n'écartant pas le lecteur. La soirée fut donc agréable, riche en émotions, jusqu'à ce qu'une immense tristesse me saisisse, et me fasse verser quelques larmes.

    J'ai particulièrement apprécié l'alternance entre lettres et récit. Il n'y aurait eu que la correspondance, ça aurait pu devenir lassant mais là, pas moyen de s'endormir, ça se lit d'une traite. Dans un sens ou dans l'autre, on ne peut pas rester indifférent.

    Nos deux héroïnes sont attachantes, l'une fougueuse, l'autre cherchant davantage à contrôler ses émotions, quitte à les masquer. L'histoire tourne autour de cette fameuse rencontre, des sentiments troublants ressentis, du manque provoqué par la distance, de ce besoin d'écrire mais aborde aussi des thèmes tel que la vieillesse (la plus âgée a 80 ans, j'avoue que je ne m'y attendais pas) et la maladie. Bon, je ne vous en dis pas plus...

    Un roman épistolaire très touchant, que je vous conseille de lire si vous aimez les introspections sentimentales et les correspondances passionnées.