En cuisine
Monica Ali
2009 - 2010 pour les éditions Belfond
625 pages
Gabriel Lightfoot est chef dans un grand hôtel-restaurant à Londres. Il veille au bon fonctionnement de ses cuisines jusqu'à ce qu'on découvre un employé mort au sous-sol. Gabe ne cesse de faire des rêves sur la mort mystèrieuse du plongeur ukrainien et il se retrouve à garder chez lui, une jeune femme russe, mettant en péril sa vie de couple. Il néglige sa famille, son père est atteint d'un cancer alors les souvenirs lui reviennent, il semble retrouver un peu d'humanité mais à quel prix?
"Quand il regardait ses cuisines, il se sentait transporté par une émotion qu'il n'aurait sans doute pas appelée de l'amour mais qui lui gonflait néanmoins le coeur - une émotion inspirée par la vue de sa brigade, aussi concentrée sur sa tâche qu'un groupe de travail aux Nations unies."
Le quatrième de couverture m'avait fait très bon effet, j'avais hâte de découvrir ce roman.
Il avait tout pour plaire: une intrigue intéressante, un cadre attrayant. J'espérais découvrir l'activité des cuisines londoniennes. Je m'attendais à un roman bourré d'action et de suspense. J'ai été un peu déçue.
J'ai trouvé ce roman trop long. Je me suis perdue dans les souvenirs du personnage qui m'ont paru durer une éternité. Le rythme est lent, les descriptions semblent vouloir vous engloutir et vous finissez par tourner les pages de plus en plus vite en quête d'un peu d'action et surtout du dénouement. Enfin, c'est ce que j'ai fait. Je n'avais pas envie de laisser tomber Gabriel mais la lecture des trois cent dernières pages a été assez laborieuse.
"A voir Suleiman rôder près du cuiseur à vapeur en couvant son soufflé d'un regard angoissé, on aurait pu croire qu'il attendait la naissance de son premier fils."
Et pourtant, c'est bien écrit. Les personnages sont dignes d'intérêt. On a envie de savoir ce qui va leur arriver. Ce roman évoque des thèmes particulièrement intéressants, comme le sort des travailleurs immigrés, la difficulté des relations familiales et la société en perpétuelle évolution.
J'ai bien fait de m'accrocher même si j'ai trouvé dommage de ne pas avoir plus de détails à la fin.
Un roman appréciable mais un peu trop long à mon goût.
Un grand merci à Babelio, Belfond et à l'opération Masse Critique pour la découverte de ce roman.
PS: Je n'arrive pas à center mon élèment Babelio (ci-dessous). C'est la première fois que ça arrive. D'habitude j'utilise le code "div align:center" mais ça ne fonctionne pas. Une idée?
