Keiko Ichiguchi, Les cerisiers fleurissent malgré tout
J'ai découvert ce manga sur la plateforme Izneo. Attirée par le résumé, je me suis plongée dans sa lecture.
Itsuko Sonoda vit en Italie avec son compagnon : Angelo. Elle revient sur son enfance au Japon, et sur l'enseignante qui l'a aidée pendant sa maladie, à changer sa perception d'elle même et à se surpasser.
Elle revient régulièrement dans son pays natal, entretenant les liens avec son ancienne enseignante. Lors de sa dernière visite, Itsuko lui promet de revenir au printemps 2011 mais un peu avant son départ, un terrible tremblement de terre survient.
Dés les premières pages, je me suis sentie doucement enveloppée par le côté poétique de ce manga.
Itsuko est une enfant fragile, souvent malade, elle raconte comment elle a vécu cette période de sa vie et ce que l'arrivée de la nouvelle enseignante a changé. Elle lui en est reconnaissante et continue à aller la voir.
Les années passent, les visites et les saisons se succèdent, la nature y est bien représentée. Les proches d'Itsuko prennent naturellement de l'âge.
Et puis, la catastrophe survient le 11 mars 2011 : le terrible tsunami et l'explosion dans la centrale nucléaire de Fuskushima. On ressent l'impuissance d'Itsuko, en Italie à ce moment là et son envie irrépressible de retourner à au Japon pour honorer sa promesse. L’autrice y a partagé ses propres émotions, c'est assez émouvant.
Certaines planches sont très belles mais je trouve un peu étranges ces visages sans yeux par moment.
De nombreuses thématiques sont abordées tout au long de ce manga : la maladie, le temps qui passe, la vieillesse, le traitement des informations au Japon au moment de la catastrophe.
L'histoire de ce one-shot m'a beaucoup touchée. C'est une belle découverte.
Les Cerisiers fleurissent malgré tout de Keiko Ichiguchi (Scénario et dessin), Kana, 2013
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