Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Poèmes, Haïkus, chansons - Page 4

  • Dimanche poétique #5

    Imprimer

    de Celsmoon

    Avec la participation de Schlabaya,Marie, Chrestomanci...

    J'ai rarement eu autant envie d'évasion et de contact avec la nature qu'en ce moment. J'ai envie de faire un bout de chemin avec Arthur Rimbaud.

    Ma Bohème

    Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
    Mon paletot aussi devenait idéal ;
    J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
    Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées!

    Mon unique culotte avait un large trou.
    - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
    Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
    - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

    Et je les écoutais, assis au bord des routes,
    Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
    De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

    Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
    Comme des lyres, je tirais les élastiques
    De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!

    Arthur Rimbaud

  • Dimanche poétique #4

    Imprimer

    de Celsmoon

    Avec la participation de Schlabaya,Marie, Chrestomanci...

    Hier, malgré quelques averses de neige, le soleil a fait son apparition. J'avais presque oublié combien c'est bon d'être réchauffée par ses rayons. Moi aussi "je t'adore soleil".

    Hymne au soleil - Edmond Rostand

    Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,
    Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
    Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
    Se divise et demeure entière
    Ainsi que l'amour maternel !

    Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre,
    Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu
    Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître,
    L'humble vitre d'une fenêtre
    Pour lancer ton dernier adieu !

    Tu fais tourner les tournesols du presbytère,
    Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,
    Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,
    Tu fais bouger des ronds par terre
    Si beaux qu'on n'ose plus marcher !

    Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes !
    Sois béni parmi l'herbe et contre les portails !
    Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes !
    Ô toi qui fais les grandes lignes
    Et qui fais les petits détails!

    C'est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre
    Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,
    De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,
    A chaque objet donnant une ombre
    Souvent plus charmante que lui !

    Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,
    Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
    Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !
    Ô Soleil ! toi sans qui les choses
    Ne seraient que ce qu'elles sont !

  • Dimanche poétique #3

    Imprimer

    de Celsmoon

    Avec la participation de Schlabaya, Marie, Chrestomanci...

    J'ai choisi ce poème de Charles Baudelaire parce qu'il reflète un peu mon état d'esprit de cette semaine. J'ai vraiment senti [le ciel bas et lourd peser comme un couvercle] mais je me sens moins torturée que l'auteur dans la dernière strophe.

    J'espère pouvoir vous proposer quelque chose de plus joyeux dimanche prochain. Bon dimanche à tous.

    Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

    Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
    Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
    Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
    Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

    Quand la terre est changée en un cachot humide,
    Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
    S'en va battant les murs de son aile timide
    Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

    Quand la pluie étalant ses immenses traînées
    D'une vaste prison imite les barreaux,
    Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
    Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

    Des cloches tout à coup sautent avec furie
    Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
    Ainsi que des esprits errants et sans patrie
    Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

    - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
    Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
    Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
    Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

    Retouver le poème ici.

    http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/index.html

  • Dimanche poétique #2

    Imprimer

    de Celsmoon

    J'ai mis un temps fou à choisir mon poème. Le soleil s'est couché. J'ai l'impression de ne pas en avoir profité.

    En Hiver la terre pleure

    En hiver la terre pleure ;
    Le soleil froid, pâle et doux,
    Vient tard, et part de bonne heure,
    Ennuyé du rendez-vous.

    Leurs idylles sont moroses.
    - Soleil ! aimons ! - Essayons.
    O terre, où donc sont tes roses ?
    - Astre, où donc sont tes rayons ?

    Il prend un prétexte, grêle,
    Vent, nuage noir ou blanc,
    Et dit : - C'est la nuit, ma belle ! -
    Et la fait en s'en allant ;

    Comme un amant qui retire
    Chaque jour son coeur du noeud,
    Et, ne sachant plus que dire,
    S'en va le plus tôt qu'il peut.

    Victor Hugo

  • Dimanche poétique

    Imprimer

    de Celsmoon

    Neige.JPG

    Photo du 18 décembre 2009 - Ille et Vilaine - Mon jardin en nocturne

    Ce matin, de petits flocons sont venus blanchir mon jardin. Je trouve que c'est toujours un peu magique. J'espère en revoir dans l'après-midi, mais il ne faut pas rêver. Les nuages de neige se font de plus en plus rares.

    Les petits flocons

    Cette nuit
    Sans bruit
    Les petits flocons
    Se sont enfuis
    Comme des oisillons
    Hors de leur nid ...

    Cette nuit
    Sans bruit
    Les petits flocons
    Ont butiné
    Comme des papillons
    Dans le verger.

    Cette nuit
    Sans bruit
    Les petits flocons
    Se sont ouverts
    Comme de fins bourgeons,
    Fleurs de l’hiver.

    Albert Atzenwiler (poète suisse)

    Poème découvert sur le site: http://lieucommun.canalblog.com/

  • Les haïkus

    Imprimer

    Les Haïkus.jpg

    Art japonais né au Xe siècle, le haïku allie poésie et concision: quelques mots justes et simples pour fixer l'éphémère. Humour, dérision, miracle de l'instant, et cette part de liberté en nous qui chante l'infini, tout convient à cette forme brève.
    Terreau idéal pour la culture du zen, le haïku suggère plus qu'il n'impose des sonorités et des images saisonnières.

    S'appuyant sur des textes des maîtres du genre, Henri Brunel nous livre la douce alchimie des haïkus.

    Je ne me souviens plus à quelle occasion j'ai découvert les haïkus, mais, j'ai toujours aimé les lire. J'en ai écrit aussi, à plusieurs reprises. L'an dernier notamment, sur mon lieu de stage où j'ai épinglé quelques instants du quotidien de personnes pour qui j'éprouve à la fois du respect et de l'affection. C'est aussi une manière de fixer des souvenirs et lorsque je les relis, c'est avec beaucoup d'émotions.

    Pour revenir à nos haïkus, il y a dans ce recueil tout un tas d'explications sur le sens de ces derniers, des conseils pour en écrire... 
    J'ai passé ça au plus vite afin de profiter pleinement des textes. On arrive vite au bout du recueil. 74 pages avec la bibliographie et les bonnes adresses. C'est une initiation agréable aux haïkus et personnellement, j'aime bien le feuilleter de temps à autres.

    Extraits

    Octobre qui attend

    la première souris

    de novembre

     

    Tic-Tac de l'horloge

    un chat s'endort

    sur de vieux genoux

     

    Des maisons de thé

    on ressort avec la mine

    de n'avoir rien fait

  • Mes premiers poètes

    Imprimer

     

    Mes premiers poètes.jpg

    La poésie est aussi nécessaire que le pain. Elle nourrit notre besoin d'émotion, d'enthousiasme, de plaisir. Au cours des siècles, la poésie a pris mille visages, brassé mille images, joué de mille mots. Cette anthologie réunit les plus beaux poèmes de cette longue histoire. C'est la rencontre avec la magie et la diversité de la poésie.

    Classé par époque et par auteur, ce recueil permet de découvrir ou de redécouvrir des poèmes d'une cinquantaine d'auteurs. De Guillaume Appolinaire à Paul Verlaine, en passant par Charles Baudelaire, Victor Hugo, et en faisant une petite visite à Alfred de Musset, Pierre de Ronsard. On en croise un bon nombre à l'école et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai tourné ces 193 pages, m'arrêtant un peu plus longtemps sur mes poèmes préférés.

    J'ai choisi ce poème de Jacques Prévert car je ne le connaissais pas. Ce sont des enfants qui me l'ont fait découvrir. C'était leur récitation.

    Le cancre - Jacques Prévert

    Il dit non avec la tête

    Mais il dit oui avec le coeur

    Il dit oui à ce qu'il aime

    Il dit non au professeur

    Il est debout

    On le questionne

    Et tous les problèmes sont posés

    Soudain le fou rire le prend

    Et il efface tout

    Les chiffres et les mots

    Les dates et les noms

    Les phrases et les pièges

    Et malgré les menaces du maître

    Sous les huées des enfants prodiges

    Avec des craies de toutes les couleurs

    Sur le tableau noir du malheur

    Il dessine le visage du bonheur

  • Encre de mer

    Imprimer

     

    Encre de mer.jpgAprès avoir lu L'Ancre des rêves de Gaëlle Nohant, j'ai eu envie de lectures en rapport avec la mer, l'histoire de la pêche. Et puis j'ai croisé par hasard, à la médiathèque, cette Anthologie des plus belles pages de la littérature maritime. Je me suis laissée tentée par une petite ballade en mer mais je n'ai pas eu assez de temps pour profiter de toutes les escales. Des poèmes, des extraits de romans, illustrés de belles photos. J'ai découvert de nombreux auteurs, relu Le bateau ivre. Un livre à ouvrir pour peu qu'on aime la mer et les récits de voyage! J'ai envie de naviguer un peu plus loin encore.

    Présentation de l'éditeur

    Depuis Homère, la mer n'a cessé d'inspirer. Ecrivains, poètes, journalistes, navigateurs solitaires, voyageurs d'un jour, marins au long cours... tous ont trempé leur plume dans l'encre de mer. Car les océans offrent des voyages dont on ne revient jamais tout à fait. En témoigne ce recueil, largement illustré, de 170 citations réunies par Nathalie Couilloud, florilège de perles dictées par la fascination de la mer. Les plus illustres personnages façonnés par la littérature maritime évoqueront chez le lecteur bien des souvenirs d'enfance Et lui donneront le goût d'embarquer avec des auteurs moins connus pour d'inoubliables traversées.

  • Comptines pour donner sa langue au chat

    Imprimer

    medium_Comptines.jpgFrançois David, Illustrées par Henri Galeron

    Pas de réponse à cette devinette.

    Je ne sais sur quel pied danser!

    Je suis dans la lune

    Ou j'ai une tête de linotte?

    Je me creuse la tête,

    J'en ai gros sur la patate

    Mais je n'en fais pas tout un plat,

    Je prends mon courage à deux mains

    Et je donne ma langue au chat!

    J'ai trouvé ce petit livre génial! 61 pages drôlement illustrées avec des jeux de mots rigolo!!

    Extrait:

    Lorsque les poules auront des dents

    Lorsque les poules auront des dents,

    Lorsque les chiens mettront des gants,

    Lorsque les loups iront chez le dentiste,

    Et les panthères chez l'oculiste,

    Lorsque les tigres écriront à l'envers,

    Lorsque les poissons rouges seront verts,

    Lorsque les vaches crieront "Hello!"

    Et les moutons "cocorico"...

    On vivra jusqu'à cent mille ans

    Lorsque les poules auront des dents.

  • Autour d'Arthur Rimbaud

    Imprimer

    medium_Le_bateau_ivre.jpgLe bateau ivre et autres poèmes d'Arthur Rimbaud

    "A noir, E blanc, U vert, O bleu..."

    ça sonne comme une comptine et c'est magique. Une fugue... Eclair de beauté et de malice que ce voleur de feu lance au ciel de la poésie!

    Ivre de sensations, Rimbaud est comme ce bateau qui connaît l'éblouissement de "nuits sans fond" mais aussi la désillusion "d'aubes navrantes".

    [...] Révolté, il va portant en lui "le sanglot des infâmes, la clameur des Maudits" et le sourire tranquille du dormeur du val...

    Mais pour finir il s'évade, tout à la fois ange, mage et vagabond, laissant à vingt ans une oeuvre fulgurante dont les échos se prolongent aujourd'hui.

     

    Je me suis plongée dans ce recueil avec beaucoup de plaisir. J'y ai retrouvé quelques poèmes étudiés au Lycée. (Le dormeur du val, Ma bohème, Roman) Certains poèmes m'ont amusé, touché, d'autres sont restés bien mystérieux et inaccessibles! Il m'en reste encore quelques uns à découvrir.