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hiromi kawakami

  • Les Années Douces

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    Les plumes féminines japonaises sont aujourd'hui à l'honneur, c'est l'occasion de vous parler des Années Douces d'Hiromi Kawakami. 

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    Hiromi Kawakami

    Éditions Philippe Picquier, 2001, 2005 pour la présente édition

    284 pages

    Tsukiko, 37 ans évoque sa rencontre avec un ancien professeur de Japonais. Ils vont se retrouver, de manière informelle et échanger librement, autour d'un repas, d'un verre de saké...

    Trouver les mots justes pour vous parler de ce livre n'est pas si facile. J'avais commencé ce billet en 2014, mais à l'époque, je n'avais pas réussi à me satisfaire de ce que j'avais écrit.

    Hiromi Kawakami sait évoquer avec une grande simplicité ces petits moments en dehors du temps, légers, délicats, en apparence insignifiants. Concrètement, il ne se passe pas grand chose dans ce roman mais l'atmosphère n'est pas déplaisante et devient de plus en plus familière. Je me suis parfois sentie un peu enivrée par cette lecture et pas seulement en raison des effluves de saké.  

    Les chapitres sont assez courts, anecdotiques et essentiellement descriptifs. Tout est lent, peu rythmé. Il y bien sur cette relation entre Tsukiko et le maître (le vieux professeur), ces moments partagés, ces liens invisibles qui se créent au fil du temps, naturels, humains mais jamais déplacés. J’apprécie les réflexions de la jeune femme ainsi que sa perception très sensible des choses.

    Cette lecture me plaît et me touche profondément. 

    Moi, au contraire, je ne suis sans doute toujours pas une "grande personne" digne de ce nom. Quand j'étais à l'école primaire, j'étais très mûre pour mon âge. Mais au fur et à mesure que le temps passait, devenue collégienne, puis lycéenne, j'ai cessé au contraire d'être adulte. Avec les années, j'ai fini par devenir parfaitement puérile. Je suis peut-être d'une nature à ne pas faire bon ménage avec le temps. Page 170

    Une promenade au champignon, un marché, des cerisiers en fleur, des haïkus... C'est agréable à lire, poétique aussi et proche de la nature. On y découvre des éléments de la vie quotidienne et culturelle  du Japon, un peu de gastronomie car les moments des repas sont souvent décrits provoquant une certaine curiosité chez la lectrice ignorant les saveurs de tels plats.

    "Des haricots fermentés au thon, des tiges de lotus frites, et des échalotes au sel, s'il vous plaît!" Page 5

    Ce fut une sorte de baume calmant, apaisant mon esprit un peu agité la semaine dernière.

    | ***** |

    Une belle histoire à savourer, par petite touche.

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    Lou et moi pour Un Mois au Japon

     
     
  • La Mini-chronique #4 -> janv.2016

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    C'est le retour de la Mini-chronique: un résumé ou un quatrième de couverture avec des impressions de lecture plutôt brèves. 
    Les livres s'empilent sur ma table depuis le mois de décembre et les ranger dans la bibliothèque sans laisser de traces sur le blog, me chagrine un peu.

    La semaine, après le travail, j'aspire surtout à retrouver mon canapé, le plaid, ma lecture du moment ou la tablette.
    J'essaye aussi de garder la forme (le minimum syndical), de nettoyer un donjon de temps en temps (la maison aussi accessoirement), de faire fonctionner mes neurones pour mes cours en ligne (c'est dur en ce moment), bref j'ai toujours autant besoin d'un retourneur de temps mais personne ne l'a encore inventé. Bon dimanche.

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    Les 10 amours de Nishino
    Hiromi Kawakami, Lu au mois de janvier, PAL -1

    " Qui était Nishino, cet homme insouciant et farouche comme un chat, qui s'immisçait avec naturel dans la vie des femmes dont il faisait battre le cœur trop fort ?
    Dix voix de femmes composent ce roman dont un homme est le centre de gravité et dont l'existence nous est progressivement révélée par celles qui l'ont tant aimé.
    Chacune d'elles à son tour prend la parole : elles tissent un à un les fils séparés d'une existence qui se rejoignent pour dessiner en creux le visage d'un homme plein de charme et de mystère, nonchalant, touchant, insaisissable. " Éditions Philippe Picquier Poche, 2003 - 2015 pour la présente édition

    Ce livre ne m'a pas tellement plu, malgré le talent d'Hiromi Kawakami pour décrire les sentiments de ces femmes qui ont toute connu cet homme singulier: Nishino.
    Je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, ressentant tout de même leurs émotions (je ne suis pas un robot): de la nostalgie, de la mélancolie, de l'incompréhension, à travers les souvenirs évoqués, qui manquent souvent d'intérêt.

    On essaye de comprendre pourquoi cet homme agit ainsi mais jusqu'au bout, malgré les dix portraits, ça reste flou et les femmes se succèdent, dans une atmosphère un peu dérangeante.
    Pourtant, ce n'est pas une lecture qu'on peut qualifier de désagréable, ça se lit même plutôt vite.

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    Je terminerai sur une note moins négative car j'ai trouvé la fin du livre assez émouvante, les dernières lignes m'ont particulièrement touchée.

    Le Temps qui va, le temps qui vient est dans ma PAL. Je n'en ai donc pas encore terminé avec cet auteur qui m'a parfois "envoûtée" avec ses Années douces et La brocante Nakano,


    Les lumières de septembre.jpgLes Lumières de septembre
    Carlos Ruiz Zafon  - Lu au mois de janvier - PAL -1

    "1937. La mort de son mari l’ayant laissée sans revenus, Simone Sauvelle quitte Paris pour occuper un emploi de secrétaire particulière en Normandie.
    Lazarus Jann, son employeur, est un génial inventeur de jouets. Il vit dans une immense propriété en compagnie de sa femme, malade, qui n’a pas quitté son lit depuis vingt ans.
    Simone Sauvelle, sa fille Irène et son fils Dorian sont immédiatement séduits par la grande gentillesse de Lazarus. Ils tombent aussi sous le charme de Cravenmoore, son extraordinaire demeure.
    C’est alors qu’une force criminelle prend possession de Cravenmoore, comme si l’amour et l’affection lui étaient insupportables...
    " Éditions Pocket, 1995 - 2012 pour la présente édition

    Un très bon moment de lecture, avec une atmosphère comme je les aime, pleine d'étrangeté, de mystère, avec du suspense, un peu d'horreur aussi et une intrigue intéressante. Tous les ingrédients sont subtilement dosés. J'apprécie l'écriture de Carlos Ruiz Zafon, sa manière d'amener progressivement une touche fantastique à l'histoire.
    De plus, j'ai toujours un faible aussi pour ce genre de manoirs et je ne suis pas déçue, celui-là tient ses promesses avec ses automates plutôt terrifiants et le secret qu'elle garde.

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    Ce Cycle des Brumes m'a décidément beaucoup plu. Dans ma PAL, L'Ombre du Vent m'attend.