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  • Lady Hunt

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    Hélène Frappat
    Actes Sud, 2013, 20€

    C'est grâce aux Matchs de la rentrée littéraire organisé par Priceminister, que j'ai pu lire ce livre.
    Merci beaucoup pour cet envoi.

    Comme un voile de mystère plane sur l'existence des sœurs Kern, nées dans un petit village du sud de la Bretagne. La maladie d'Huntington menace arbitrairement leur lignée, et l'existence de Laura semble perturbée par des rêves: une maison qui revient sans cesse la hanter mais dont elle ignore tout. Serait-ce une malédiction ou le début de la maladie qui la guette?

    C'est le roman de la rentrée littéraire que j'avais repéré et que je souhaitais lire cette année. Le quatrième de couverture m'avait interpelée et j'attendais avec curiosité, la découverte de cette histoire de malédiction familiale.
    Je n'ai pas une grande expérience des romans gothiques, mais en terme de malédiction, je commence à avoir quelques références, alors lorsque l'occasion s'est présentée, je n'ai pas hésité. 


    Des chapitres courts, un rythme assez lent, une belle écriture, envoutante, poétique. J'aime ce genre d'ambiance, un peu onirique mélangeant rêves, réalité et souvenirs, mais je n'ai pourtant pas réussi à m'approprier ce récit, à me laisser emporter.

    Je suis restée à distance, ne m'attachant ni à Laura, ni aux autres personnages qui m'ont semblé un peu transparents et froids. Je me suis parfois sentie égarée, manquant de détails, de clarté et même après avoir relu une bonne partie du livre pour rédiger ma chronique, ça reste encore confus.

    "Le destin n'existe pas. On transporte des traces du passé, comme le sable que les enfants rapportent chez eux."

    Les touches surnaturelles sont légères et se mêlent discrètement dans le quotidien de Laura, sans générer beaucoup d'inquiétude et d'angoisse, parfois juste un léger malaise. L'ombre de la maladie pèse davantage sur le lecteur et occupe une place trop importante, à mon goût, au détriment du fantastique, voilà ce qui m'a dérangée.
    Néanmoins, j'ai trouvé de bonnes choses dans ce roman, j'ai apprécié l'écriture d'Hélène Frappat, certaines incursions dans le passé de Laura, la découverte de l'histoire familiale avec notamment, les passages au pays de Galles et quelques références littéraires. Aucune longueur, les chapitres s'enchaînent et ça se lit vite mais je n'ai pas ressenti beaucoup de plaisir à la lecture et j'ai peur d'oublier bien vite cette histoire malgré tout.

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    10/20

    • Quelques lectrices pour qui ça n'a pas (tout à fait) fonctionné: Maggie, Miss Léo, Valou.
    • Quelques lectrices qui ont apprécié cette lecture: Lou

    4ème de couverture

    "Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d’une maison qui l’obsède, l’attire autant qu’elle la terrifie. En plus d’envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu’il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l’héritage d’une malédiction familiale auquel elle n’échappera pas ?

    D’autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris – plus un effet secondaire qu’une carrière. Tandis qu’elle fait visiter un appartement de l’avenue des Ternes, Laura est témoin de l’inexplicable disparition d’un enfant.
    Dans le combat décisif qui l’oppose à l’irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs… Trouvera- t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ?
    Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l’effroi et des tourments extralucides de l’âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège."

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    Chez Lou et Hilde
    Gardiennes de l'esprit d'Halloween

  • Le Nao de Brown

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    prix-special-jury.jpgGlyn Dillon

    Akileos - 2012

    204 pages

    Prix Spécial du Jury, à l'occasion de la 40e édition du festival d'Angoulême
    Dés sa sortie, j'avais repéré cet album. Cette couverture m'intriguait et grâce à PriceMinister, j'ai pu découvrir  qui se cachait derrière cette machine à laver.


    Il s'agit de Nao, une jeune femme métisse (un père japonais et une mère anglaise), vivant à Londres. Elle souffre de troubles obsessionnels. Ses pensées sont envahies par des rituels assez étranges, par des visions violentes et sa plus grande peur est de perdre le contrôle d'elle-même. Elle travaille avec un ami dans un magasin d'art toys et un jour, elle va rencontrer Gregory, réparateur de... machines à laver entre autre.


    Pendant ma lecture, je me suis faite plusieurs fois cette réflexion: "Cette BD est un véritable OVNI, je vais avoir du mal à trouver les mots pour écrire mon billet." Je ne me suis pas trompée, j'ai passé des heures à mettre ces quelques phrases en ordre et à exprimer mon ressenti.

    Mes premières impressions ne furent pas très positives. Le début m'ayant déroutée, j'ai bien cru que la lecture serait longue et difficile et puis, je me suis laissé porter par les petites anecdotes de la vie de Nao, l'ambiance japonaise et je n'ai pas vu le temps passer, c'était même assez agréable. Certains auteurs ont l'art de mettre un peu de légèreté là où on ne l'attend pas.

    Parfois, j'ai ressenti comme une impression de flou artistique, l'histoire de Pictor par exemple, que l'on retrouve dans l'album par petites séquences, je serais incapable d'en parler. Les cadres spatio-temporels? Envolés! Mon attention s'est fixée uniquement sur Nao et sa machine à laver.

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    Malgré tout, j'ai apprécié cette ballade méditative, un peu triste, parfois cocasse, aux jolis graphismes à l'aquarelle. C'est un peu étrange mais c'est beau!

    J'ai été touchée par le personnage de Nao, pas sa souffrance psychique, ses angoisses décuplées. Effrayée aussi par la déformation de son visage au moment des crises, par la violence de ses pulsions, je me demandais si elles n'allaient pas prendre le dessus.

    Le dénouement m'est brutalement tombé dessus, inattendu mais il offre une perspective que j'ai trouvé intéressante.

    Une expérience de lecture originale, qui ne conviendra pas à tous les lecteurs, mais qui mérite à mon avis d'être tentée et feuilletée.

    Pas évident de lui mettre une note mais on me l'a demandé alors, je mets: 14/20.


    Je partage cette phrase de BoDoï, qui me paraît très juste: "Voilà un livre relativement difficile d’accès, mais d’une vraie sincérité et d’une grande puissance émotionnelle pour peu qu’on réussisse à s’y immerger. "

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    Un grand merci aux organisateurs.

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  • Le pacte des vierges

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    Vanessa Schneider

    Le pacte des vierges

    2011 aux Editions Stock

    Match littéraire organisé par PriceMinister

    191 pages / 17€

    "A la fin de l'année scolaire, le lycée de Gloucester (Massachusetts) comptait 17 jeunes filles enceintes [...]. La moitié d'entre elles - toutes ont moins de seize ans - ont avoué avoir fait un pacte pour avoir leurs bébés et les élever ensemble"

    Time Magazine, 18 juillet 2008

    Il y a Lana la meneuse, Sue dont les parents sont très croyants, Cindy la seule à avoir un petit ami et Kylie, la poupée, l'enfant star. Suite à ce fait divers, elles répondent à une journaliste venue les interroger, mais au cour de leurs bavardages, la vérité se révèle.

    J'ai trouvé assez drôles, ces filles qui parlent de leur grossesse comme si c'était un jeu.  Beaucoup de thèmes sont abordés: la paternité, l'avortement, le racisme, la sexualité, la grossesse chez les adolescentes, la misère sociale et familiale. J'ai lu ce roman avec beaucoup d'intérêt.

    Le style est la plupart du temps familier mais j'ai apprécié cette écriture simple, directe, qui va droit au but. J'ai dévoré ce livre en un après-midi, impossible de le lâcher.

    Il s'agit de promesses d'adolescentes et en même temps de quelque chose de plus fort, comme si elles voulaient échapper par cet acte, au schéma familial qu'elles connaissent, comme une sorte de pied de nez à la société.

    Émotions, tristesse, fatalité, je n'avais pas du tout imaginé que ça se terminerait de cette manière. J'ai été très touchée par cette histoire et par la succession des témoignages. J'ai continué à y penser bien après la lecture.

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    Merci Rémi pour cette très jolie découverte. Je ne connaissais pas cet auteur mais ce roman me donne envie d'en "lire" plus.

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    Il s'agit de mon deuxième billet pour le Challenge 1% organisé par Hérisson. Ce roman est un petit coup de coeur. Je suis très contente de l'avoir dans ma bibliothèque.