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Romans - Page 5

  • Grégoire et le vieux libraire

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    En décembre dernier, Babelio m'a proposé la lecture de Grégoire et le vieux libraire de Marc Roger, édité chez Albin Michel en 2019.

    J'ai accepté, parce qu'une histoire de libraire, qu'il soit vieux ou jeune, ça ne se refuse pas.

    Marc Roger est lecteur public. Son nom ne m'est pas inconnu. Quand j'étais plus jeune, j'avais lu un article sur ses activités littéraires qui m'avait fascinée, je lui avais même écrit. Je pense que je dois toujours avoir sa réponse dans mes archives épistolaires.

    L'histoire...

    Grégoire, 18 ans travaille en maison de retraite, à la résidence Les Bleuets : en cuisine, à la buanderie ou pour distribuer le plateau de certains pensionnaires.   Il n'a pas le baccalauréat, n'aime pas lire et garde un mauvais souvenir de ses études mais Monsieur Picquier, surnommé le "Vieux Libraire", va l'initier au plaisir de la lecture à voix haute.
    Ce dernier atteint de la maladie de Parkinson a couvert de livres les murs de sa chambre: Trois mille livres qu'il a gardé sur les vingt-sept mille livres de sa librairie. La transmission est assurée.

    Mon avis

    J'ai trouvé la lecture agréable. Les chapitres ne font que quelques pages, c'est assez rythmé et ça se lit très vite.
    Les références littéraires s’intègrent bien dans le récit sans être assommantes. On ne tombe pas dans le pathos même si certains sujets sont douloureux. On y parle de la fin de vie, de la vieillesse, sujets bien lourds. Heureusement, on y trouve aussi un peu d'humour et de passion.

    Les personnages sont attachants : Grégoire prenant goût à la littérature, Dialika s'inquiétant pour Grégoire, Mr Picquier vivant sa dernière aventure par procuration.

    Contrairement à ce qu'on voit sur la couverture, je précise qu'aucun chat n'est présent dans l'histoire.

    Le ton du récit m'a parfois surprise, le style est direct, certains passages vraiment cocasses. Je repense à la lecture dans les tuyaux.
    On y dénonce des comportements et certaines manières de fonctionner des maisons de retraite.

    Une belle histoire de transmission, émouvante, avec un brin d'humour et par moment beaucoup de finesse. 

    Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour ce bon moment de lecture.

    Le Vieux Libraire s'est aussi invité chez Sharon

  • La main de la nuit

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    Aujourd'hui, pour notre rendez-vous "Plongez dans l'horreur avec un auteur", j'ai choisi de lire La main de la nuit de Susan Hill.

    La main de la nuit, Susan Hill, fantastique, lecture,

    Format Numérique

    Ce récit assez court, écrit à la première personne nous emmène dans la campagne anglaise. Adam Snow, "expert en livres rares et en manuscrits", se perd en voiture, voulant revenir sur Londres. Il découvre alors une maison abandonnée : La Maison Blanche.
    Intrigué, il descend de voiture, pousse la grille, s'approche du jardin. Pendant qu'il observe les lieux, il sent alors une petite main se glisser dans la sienne. Après son départ rien ne sera plus comme avant. Quelque chose le hante, une présence dont les intentions ne sont pas forcément bonnes.

    Les chapitres sont courts, l'histoire intrigue et c'est agréable à lire. La présence qui hante le personnage est inquiétante bien que ce soit celle d'un enfant.

    “C’est à cet instant qu’une peur effroyable s’empara de moi. Non la peur d’une chose en particulier mais la peur pure et simple, la peur et l’épouvante, comme si une onde glacée envahissait mon corps, enserrait mon torse jusqu’à me priver de souffle et engonçait de gel les muscles de mon visage.”

    L'ambiance est réussie, même s'il n'y a pas énormément de suspense et de frissons. On sait qu'il s'est passé quelque chose mais il faut être patient, le mystère ne s’éclaircit qu'à la fin.

    J'ai apprécié les différentes escapades dans la vie professionnelle d'Adam, la quiétude du monastère, le côté apaisant de l'endroit avec sa magnifique bibliothèque.

    La fin est prévisible mais c'est un bon moment de lecture. J'ai hâte de découvrir La dame en noir.

    Challenge Halloween 2018, Halloween, logo

  • Ghost Story

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    Pour notre premier rendez-vous du Challenge Halloween 2018, je vous emmène à Milburn, dans l'état de New York, découvrir des histoires de fantômes racontées par les membres de la Chowder Society, quatre amis hantés par une créature aux nombreux visages et aux pouvoirs démoniaques.

    L'hiver s'installe ainsi qu'une atmosphère glaciale. Visions terrifiantes, morts brutales, Eva Galli quelque soit son nom, est de retour en ville. 

    Ghost Story, Peter Straub, fantômes, horreur, Challenge Halloween 2018

    Couverture customisée par Hilde : mélange d'une couverture Bragelonne et Pocket.

    Peter Straub

    Pocket, 1990 pour la présente édition et édité maintenant chez Bragelonne

    637 pages

    Amateurs, amatrices d'atmosphères terribles, pesantes, et glaciales, Ghost Story tient ses promesses. Le rythme très lent pourra en décourager plus d'un mais on plonge progressivement dans l'horreur, l'angoisse s'insinue dans l'esprit du lecteur ou de la lectrice, c'est assez prenant.

     "Les trois vieux messieurs de la Chowder Society oubliaient leurs médiocres plaisanteries pour traverser des contrées de cauchemars". page 403

    La créature peut prendre n'importe quelle apparence, humaine ou animale, corrompre les morts, provoquer rêves et cauchemars mais ce qui est le plus effrayant, c'est sa soif de vengeance et de haine. Elle semble immortelle,terriblement puissante, s'insinuant dans les esprits.

     "Sa peau ressemblait à du marbre blanc et froid, dénué de vie." p282

    Difficile de s'endormir après avoir lu quelques chapitres. J'étais parfois un peu angoissée à l'idée d'éteindre la lumière.

    J'ai aimé m'interroger sur ce qui est réel et ce qui ne l'est pas.

    Le changement de narration et la construction du roman m'ont parfois un peu perdue, j'ai dû relire une grosse partie du livre après avoir interrompu ma lecture pendant quelques semaines mais je me suis accrochée et j'ai bien fait car l'impression de confusion fini par s'estomper et bien que je ne me sois pas tellement attachée aux personnages, j'avais quand même envie de savoir ce qui allait arriver.

    Moins efficace à mon goût qu'un roman de Stephen King de l'époque mais de bons passages tout de même malgré quelques longueurs. Un auteur à découvrir!

    Challenge Halloween 2018, Halloween, logo

  • Chroniques de San Franciso

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    Je redécouvre ce premier tome des Chroniques de San Francisco dans le cadre d'une relecture avec Myrtille de Northanger.

    Chroniques de San Francisco, Armistead Maupin, roman, littérature américaine

    Armistead Maupin

    Titre original : Tales of the city

    Série éditée chez 10/18

    1975 - 2003 pour la présente édition

    " Les seventies sont sur le déclin, mais San Francisco, la fureur au cœur et au corps, vibre encore d'une énergie contestataire. La libération sexuelle est consommée et s'affiche sans pudeur dans les rues aux couleurs d'enseignes et de néons tapageurs.
    Tout droit venue de Cleveland, Mary Ann Singleton, vingt-cinq ans, emprunte pour la première fois les pentes du « beau volcan ». Elle plante son camp au 28, Barbary Lane, un refuge pour « chats errants ».

    Logeuse compréhensive et libérale, Mme Madrigal règne en matriarche sur le vieux bâtiment qui abrite une poignée de célibataires : Mona, rédactrice publicitaire, son colocataire Michael, chômeur et disciple de "l'amour interdit" et le beau Brian Hawkins, coureur de jupons insatiable. " Quatrième de couverture

    C'est fou, j'avais complètement oublié l'arrivée de Mary Ann Singleton à San Francisco, son amie Connie, le cadeau de bienvenue de Mme Madrigal, le couple explosif de Dédé et de Beauchamp et le côté peace & love qui se dégage de ce roman. 
    Sexe, drogue, histoires d'amour (homo et hétéro), amitiés et relations qui se nouent et se dénouent. Pas de visite de San Francisco au programme, on y évoque surtout des lieux de détente propices aux festivités en tout genre et des petites tranches de vie des personnages.
    Pour être honnête, j'ai eu un peu de mal à m'y replonger, restant à distance pendant une bonne centaine de pages, (voir plus), me demandant ce qui avait bien pu me plaire à l'époque. Question un peu ennuyeuse.

    Heureusement, j'ai fini par retrouver ce qui m'avait plu. Tout d'abord, l'ambiance déjantée avec laquelle on se familiarise (ce n'est pas immédiat), les personnages qui se croisent et dont les destinées s'entremêlent, certains deviennent attachants au fil des pages : Anna Madrigal, Mouse, Mary Ann... D'autres restent détestables ou méritent peut-être qu'on leur laisse une deuxième chance.

    Pas très rythmé au départ, ça s'arrange heureusement par la suite. Rien de mieux qu'un concours de danse en slip pour détendre les lecteurs et les lectrices! Tout s'enchaîne comme dans un feuilleton, avec une alternance des personnages et des sous-titres pour chaque chronique de quatre ou cinq pages en moyenne.
    Certains passages sont drôles et émouvants, d'autres plus graves et dérangeants, avec dans le fond un petit je ne sais quoi d'entraînant qui donne envie de poursuivre!

    La suite s'annonce pimentée et tant mieux! Je me régale à l'avance.

    Rendez-vous l'été prochain, peut-être, pour la relecture du tome 2!

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    Je reprends du début mais l'intention est d'aller jusqu'au bout de la nuit série!

  • Des papillons dans le coeur

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    Une couverture qui attire l’œil, un titre qui déborde de bons sentiments, j'ai choisi ma romance de l'été!

    Des papillons dans le coeur, Petra Hülsmann, éditions L'Archipel, roman, romance

    Petra Hülsmann

    Éditions L'Archipel, 2018

    Remettre tout à plat dans son existence, c'est ce que doit faire Lena, larguée juste avant son mariage par son fiancé, se retrouvant au chômage suite à une bourde irrémédiable. Happy birthday! Mais la vie continue, avec un plan d'action sans faille, l'aide de son frère Michel, de son amie Juli, notre héroïne va rebondir, trouver un petit boulot dans une librairie, un petit-ami, se rapprocher de son ami Ben, et vivre sa vie de trentenaire.

    J'ai lu ce roman d'une traite, me laissant happer par le sort de Lena, une jeune femme attachante qui cumule les bourdes. Les histoires des différents personnages s'entremêlent, on découvre certains pans de leur existence, Lena ayant un don pour découvrir les secrets des uns et des autres, essayant de les aider avec plus où moins de succès. Émotions et bonne humeur assurées.

    Ses relations amicales et amoureuses sont détaillées et évoluent tout au long du livre. Son parcours professionnel un peu chaotique est décrit avec humour.
    De la romance, des bons sentiments, c'était sous-entendu dans le titre alors impossible d'y échapper mais ça reste digeste à mon goût sinon ça m'aurait agacée.
    La relation qu'elle entretient avec son vieil ami Ben est un peu... tordue. Les vacheries fusent d'un côté comme de l'autre et les sentiments finissent par s'en mêler, sans surprise. Cohabitation compliquée!

    Pas de chat dans l'histoire (cf: couverture) mais une librairie qui devient un lieu de plus en plus sympathique au fil des pages.

    Pour être honnête, j'ai trouvé ce roman plaisant à lire et n'ai pas vu le temps passer. Le divertissement que j’espérais trouver avec cette lecture est au rendez-vous.

    Un roman feel-good, léger et plutôt drôle.

     Un grand merci à Mylène et aux éditions L'Archipel pour la découverte de ce roman.

  • La Dame en Rouge règle ses comptes

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     J'ai découvert La Dame en Rouge avec ce second volume.

    La Dame en Rouge règle ses comptes, Béatrice Bottet, roman, Paris, XIXè, voyance, littérature jeunesse
    Un petit mot sympathique et un joli marque-page pour accompagner la lecture de ce roman.

    Béatrice Bottet

    2018 - 414 pages - Roman Ado

    Déjà paru : Le Secret de la Dame en Rouge

    Merci à Babelio et aux éditons Scrinéo pour cette découverte.

    "Violette Baudoyer, alias Madame Euryale, est une voyante réputée du Paris du XIXe siècle. Dans les salons des beaux quartiers, elle voit dans l’eau la vie passée et les destins de tous ceux qui la consultent.

    Sous la coupe de madame Bouteloup et d’Ernest, qui ne la quitte jamais d’une semelle, Violette rêve à son indépendance. Elle voudrait tant vivre enfin libre, échapper à son père qui la recherche pour la marier à un hideux individu, et filer le parfait amour avec son amant Florimond, journaliste téméraire toujours à l’affût des nouvelles fraîches.
    Alors que Florimond enquête sur la mystérieuse disparition d’un sénateur, il rencontre une autre voyante – une rivale ? – qui a le don de converser avec les anges… Les dangers s’amoncèlent pour Violette…"

    Quatrième de couverture

    Qui irez-vous consulter cet été? Madame Euryale, l'hydromancienne ou Madame Anaël en contact avec les anges?

    Violette est une jeune héroïne sympathique. La voir incarner le personnage de Madame Euryale et tenir tête à son père m'a beaucoup amusée. L'univers de la voyance est intriguant, un peu mystérieux, avec tout un rituel pour chaque consultation, ça m'a plu aussi.

    La romance est digeste. Violette se languit parfois de son Florimond et inversement mais les nombreux rebondissements permettent de passer rapidement à autre chose et de se concentrer sur le sort de l'un ou de l'autre, à Paris et en Province.
    Si la plus grande menace de violette reste son père, Florimont, se retrouve vite dans le collimateur de sinistres personnages qui souhaitent en découdre d'une manière ou d'une autre.

    J'ai aimé le déroulement de l'intrigue, les différents points de vue des personnages et la fin un peu spectaculaire qui montre certaines figures sous un autre jour. La notion de famille est abordée de diverses manières et la confrontation finale est plutôt bien menée.

    Mon seul bémol, ce sont ces quelques paragraphes (deux chapitres à peine) qui règlent tout ce qui était en suspend et évoquent quelques évènements qui ont lieu par la suite.
    Je me plains quand ça s'éternise mais ça ne me convient pas non plus quand tout est classé en un tour de main. Certaines lectrices ont aimé ce final, je suis juste un peu moins enthousiaste.

    Ceci dit, ça reste une lecture très agréable et j'ai passé un bon moment.

  • Le Mystère Sherlock

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     Je pioche dans ma Pile A Lire avec ce titre qui me permet de me rapprocher de Sherlock Holmes même s'il ne compte pas pour le Mois Anglais.

    Le mystère Sherlock, J.M. Erre, roman, Sherlock Holmes

    J.M. Erre

    Pocket, 2013 pour la présente édition

    L'Hôtel Baker Street, en Suisse, proche des chutes du Reichtenstag où Sherlock Holmes aurait affronté Moriarty, accueille un congrès d'holmésologie pour nommer un nouveau titulaire pour la discipline mais les éléments se déchaînent et un tueur semble en vouloir aux dix congressistes qui disparaissent mystérieusement, les uns après les autres.

    Ce congrès n'est pas de tout repos! Les personnages sont caricaturaux, désagréables, tournés en ridicule jusqu'à leur dernier souffle, parfois grotesque : un vieux professeur un peu sénile, un autre qui entend la voix de Sherlock Holmes, une journaliste infiltrée, deux concurrentes acharnées, l'une chrétienne, l'autre adepte de la chirurgie esthétique... Je vous laisse le plaisir de découvrir les autres.

    Ce roman est un condensé d'humour noir et de situations burlesques. Le ridicule ne tue pas, mais pourtant la chambre froide fonctionne à plein régime! Est-ce un hasard? 

    J'ai bien aimé la lecture des journaux personnels des congressistes, jours après jours, partageant leurs impressions exagérées par une imagination débordante et un esprit perturbé tournant au délire romanesque. Leur passion pour Holmes est indéniable mais que d'inventions tordues pour obtenir cette fameuse chaire d'holmésologie!

    Au final, c'est assez amusant, la fin vient titiller notre imagination. Il y a quand même anguille sous roche!

    Une lecture distrayante, un peu grinçante, qui évoque notre célèbre détective.

  • Ghachar Ghochar

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    J'aime beaucoup la littérature indienne et je suis toujours curieuse de découvrir de nouveaux titres, j'ai donc accepté avec plaisir cette proposition de lecture.

    Ghachar Ghochar, Vivek Shanbhag, roman, littérature indienne,

    Vivek Shanbhag

    Buchet Chastel, 2018

    Traduit du kannada en anglais

    "Le kannada encore appelé canarais est une ancienne langue dravidienne parlée dans l’État du Karnataka dans le sud de l’Inde". Wiki'

    "Un jeune homme, le narrateur, attend sa commande dans une coffee house de Bangalore. Tout est calme, en apparence, et l’ambiance indolente, pourtant notre homme est inquiet. Qu’est-ce qui le tourmente ainsi ?

    Dans une prose précise, maîtrisée et condensée, Ghachar Ghochar explore les mécanismes complexes d’une famille, celle du narrateur, clan modeste qu’un commerce peu regardant a soudainement propulsé dans un monde de riches.

    Cette opulence inattendue fragilise les rôles et l’identité de chacun, mettant à mal l’équilibre de la maisonnée.
    Les traditions vacillent, les luttes de pouvoir font rage, et tout devient ghachar ghochar, plonge dans un indescriptible chaos, un chaos que Shanbhag nous décrit avec délectation, subtilité et une douceur époustouflante". Présentation éditeur

    C'est un roman agréable à lire mais quelle drôle d'ambiance! Au début du récit, la famille est unie, dans l'entraide, la convivialité et le partage du peu qu'ils ont et tous semblent heureux dans leur petit maison, envahie par les fourmis.
    La nouvelle situation de Chikkappa (l'oncle paternel du narrateur), dans le commerce des épices, censée soulager financièrement la famille, n'aura pas que des effets bénéfiques, loin de là. Le déménagement puis la redistribution des rôles semblent les isoler et les éloigner les uns des autres.

    Je ne me suis pas tellement attachée aux personnages, l'argent les pervertit, les rendant faibles ou agressifs et superficiels.
    Anita, l'épouse du narrateur semble être la seule à avoir encore la tête sur les épaules, désapprouvant le comportement de chacun, et affirmant haut et fort ses positions. Elle disparaît mystérieusement, l'auteur laissant le lecteur s'interroger à son sujet, la famille se refermant sur elle-même. 
    La derrière tirade du serveur du coffee shop ne fait que confirmer ce que j'imaginais.

    Malgré la petite déception de ne pas avoir une fin plus explicite, le Ghachar Ghochar prend quand même tout son sens, telle une fable sur les méfaits de l'argent facile, entraînant la perte des valeurs. A méditer.

    Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour cette découverte originale.

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  • Un assassinat de qualité

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     Retour à Londres en compagnie de Ben Ross et de Lizzie Martin pour une nouvelle enquête!

    Un assassinat de qualité, Ann Granger, Londres, Grands détectives, victorien,

    Ann Granger

    10/18, Grands détectives 2016 pour la présente édition

    Série : Lizzie Martin & Ben Ross

    - Un intérêt particulier pour les morts
    - La curiosité est un péché mortel (Lu)
    - Un assassinat de qualité
    - Un flair infaillible pour le crime
    - Le témoignage du pendu
    - Le brouillard tombe sur Deptfort

    Londres, 1867. Un soir d'octobre, alors que l'inspecteur Ben Ross de Scotland Yard rentre chez lui, le fog tourbillonne et l'enveloppe telle une créature vivante.
    Lorsque le brouillard se lève le lendemain, une femme gît assassinée dans Green Park. Allegra Benedict était la belle épouse italienne d'un marchand d'art de Piccadilly.
    Qu'avait-elle été faire à Londres cet après-midi ? Pourquoi avait-elle vendu sa broche dans Burlington Arcade quelques heures avant sa mort ?
    Alors que Ben poursuit son enquête, son épouse Lizzie se penche sur la vie privée d'Allegra et découvre plus d'une raison pour laquelle quelqu'un aurait voulu sa mort. Quatrième de couverture

    Cette enquête démarre avec l'étrange rumeur d'un spectre du fleuve et ce brouillard rendant l'atmosphère encore plus inquiétante, propice aux crimes les plus sordides.

    Deux points de vue, celui de l'inspecteur Ben Ross et celui de Lizzie avec les commentaires de Bessie, leur bonne qui est impliquée, cette dernière assistant aux réunions de tempérance du fascinant et louche révérend Fawcett, prônant l'abstinence face à la boisson.

    On a un aperçu intéressant de la société londonienne à l'époque victorienne, moralisatrice, soucieuse des convenances : du riche Mr Benedict qui craint pour sa réputation, au petit balayeur aidant les dames à traverser dans le brouillard, pour gagner quelques pence.

    L'intrigue est assez captivante, l'histoire d'Alegra Benedict m'a intéressée et tout s'enchaîne à un bon rythme : Confidences de prostituées, crimes, passages à la morgue, interrogations des éventuels suspects ou témoins, jusqu'au rebondissement final. Le dénouement n'était pas aussi "simple" que je l'imaginais. Je ne comprends pas, mes conclusions n'aboutissent jamais!

    Enfin, je n'ai pas vu le temps passer, c'est une lecture très agréable.

    J'ai déjà hâte de retrouver Ben et Lizzie. Affaire à suivre!

    Le Mois Anglais, Angleterre, Londres, fête

    Le Mois Anglais : Lou & Cryssilda

  • La nostalgie heureuse

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    Je n'avais pas lu de romans d'Amélie Nothomb depuis des années mais je me suis laissée tenter par La Nostalgie heureuse, prêté par ma voisine et repéré chez Blandine, pendant le Challenge Un mois au Japon.

    La nostalgie heureuse, Amélie Nothomb, le Japon, Un mois au Japon
    Albin Michel, 2013

    152 pages

    Amélie Nothomb doit se rendre au Japon pour un reportage, sur son enfance. Elle n'y est pas retournée depuis seize ans.

    A la recherche de ses souvenirs, d'une partie d'elle-même, elle évoque ses retrouvailles avec le pays du soleil levant, son départ de ce pays à l'âge de 5 ans, la séparation avec sa gouvernante et sa rencontre avec l'homme qu'elle a quitté, plus tard, vers 20 ans.   

    Tellement de choses ont changé pendant ces années d'absence, le tremblement de terre de Kobé a tout détruit sur son passage, Fukushima a traumatisé le pays tout entier mais certaines réponses sont quand même là.

    J'ai découvert avec plaisir ce récit autobiographique, connaissant peu de choses sur le passé nippon d'Amélie Nothomb. Je ne suis pas une grande amatrice de ses romans, alors ça n'a rien d'étonnant. Je suis passée à côté de Métaphysique des Tubes, de Péplum et ma dernière tentative avec Mercure en 2006 était mitigée. Je m'étais donc un peu résignée.

    Cependant, j'ai toujours trouvé l'auteure sympathique, appréciant ses apparitions au Grand Journal de Canal+ (à l'époque), sa manière de présenter ses livres, son grand chapeau et sa proximité avec ses lecteurs (qu'elle reconnaît souvent, se souvenant des prénoms). J'étais donc quand même ouverte à ce genre de titre et j'ai bien fait.

    Cette lecture m'a beaucoup touchée et vient renforcer ce sentiment de sympathie à son égard. C'est émouvant, sans faire dans le pathos.
    Les mots sonnent justes, les émotions ou l'absence d'émotion est parfaitement décrit. La présence de la caméra n'est pas trop gênante même si je trouve étrange ce genre d'intrusion dans des souvenirs si personnels, si douloureux.
    Enfin, l'écriture reste légère,  les chapitres sont courts et, c'est agréable à lire. Je l'ai presque lu d'une traite.

    Un bon moment avec Amélie Nothomb, sous le signe de la nostalgie heureuse, un concept inspirant.

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    Avril 2018 -> Avril 2019
    Chez Lou & Hilde

  • Sim Survivor

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    Je suis contente d'avoir découvert ce roman avec sa sympathique dédicace, datant de l'an dernier. A ce moment là, je ne pouvais pas me déplacer (j'étais en arrêt maladie) et la librairie m'avait proposée de m'en réserver un exemplaire, que Mr Hilde était ensuite venu récupérer, ça m'avait fait très plaisir, en plus de découvrir le message de l'auteur.

    Sim Survivor, Loïc Le Borgne, éditions Scrineo, dystopie

    Loïc Le Borgne

    Scrineo, 2016

    Sandro, 18 ans, est un fils de bonne famille, qui s’ennuie dans son monde luxueux et douillet au point de rechercher par tous les moyens à « planer ».
    Il est contacté par Ambra, une adolescente de 17 ans au caractère bien trempé, qui lui propose de vivre une expérience inédite et puissante.
    A ses côtés, Sandro se retrouve embarqué dans un stupéfiant jeu en théorie virtuel, Sim Survivor, dont chaque saison est suivie par des millions de fidèles connectés.

    Sandro comprend vite que ce monde, violent et cruel, n’est peut-être pas une simple simulation. Et si, comme le pense Ambra, tout était réel ?
    S’il ne s’agissait pas d’un jeu mais d’une véritable et impitoyable épreuve de survie ?

    Tout en jouant sa peau, Sandro doit percer bien des mystères, jusqu’à réaliser que l’avenir du jeu mais aussi de son pays est entre ses mains. Présentation éditeur

    Nouvelle saison de Sim Survivor avec "Dante Corporation"! Comment attirer toujours plus de spectateurs?

    Ce roman est une dystopie assez captivante, me faisant un peu penser à Hunger Games avec ce "survival game" visionné par tous les Cercles, genre téléréalité avec baston contre des créatures fantastiques : vampires, sorcières, dragons, chimères... qui ne font pas de détail.
    Des moments de romance, d'héroïsme, Sandro finit même par être surnommé Héraclès! Si au départ notre "héros" fait un peu pitié, sa dextérité pour manier les armes devient vite un atout.

    Des idées originales, de l'action, des personnages attachants dont le caractère et les relations évoluent au fil des pages. Sandro ne peut plus compter que sur lui-même pour s'en sortir et Ambra doit survivre pour la cause rebelle. Le rapprochement est inévitable, partir en solitaire pourrait être mortel et se faire des alliés est plus que nécessaire.
    J'ai particulièrement apprécié les différentes alliances qui se forment tout au long du récit. Trahisons, plans pour contrer la production, une intelligence artificielle cachant bien son jeu, c'est rythmé, intense, avec du suspense, des morts, tout le monde n'a pas la chance de survivre.

    L'intrigue est intéressante. J'avoue que ça tourne un peu au grand délire mégalo sur la fin, mais malgré quelques égratignures, j'ai passé un bon moment de lecture. La porte reste ouverte pour une suite éventuelle. Je serais curieuse de savoir ce que deviennent les personnages.

    J'ai découvert cet auteur avec...

    Je_suis_ta_nuit.jpg
    Je suis ta nuit, Loïc Le Borgne

    Coup de cœur.
    couverture roman Sim Survivor