Entre les murs

Je dois avouer que je n'ai pas été captivée par la lecture du livre de François Bégaudeau. Je m'attendais à une histoire plus riche, plus profonde que cette description un peu simplette et pathétique de la vie d'un collège en Zone d'Education Prioritaire. On y trouve du vécu, de l'ignorance (c'est à se demander si l'auteur n'a pas fait un pacte avec l'auteur de La fabrique de crétins) et un certain cynisme qui donnent une vision assez triste de l'ensemble.
J'ai comme une impression de "déjà vu" ou "déjà lu" qui se profile à l'horizon. En toute honnêteté, je ne comprends pas l'immense intérêt suscité par ce roman. En même temps, je ne suis qu'une lectrice parmi d'autres qui donne une opinion sur un livre, à un moment donné.
" Ne rien dire, ne pas s'envoler dans le commentaire, rester à la confluence du savoir et de l'ignorance, au pied du mur. Montrer comment c'est, comment ça se passe, comment ça marche, comment ça ne marche pas. Diviser les discours par des faits, les idées par des gestes. Juste documenter la quotidienneté laborieuse. "
Entre les murs s'inspire de l'ordinaire tragi-comique d'un professeur de français. Dans ce roman écrit au plus près du réel, François Bégaudeau révèle et investit l'état brut d'une langue vivante, la nôtre, dont le collège est la plus fidèle chambre d'échos.
Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini. Et je l'ai lu assez vite, dés que j'avais un moment de libre, bien au chaud dans mon lit ou entre deux temps de travail. Mon intérêt s'est accru au fil des pages et j'avais hâte de rentrer tout à l'heure pour tourner les dernières page. Idéal pour ne plus penser au boulot une fois rentrée, ce qui n'est pas toujours évident!
Seattle, 2007. Spots, le narrateur, est un jeune délinquant, orphelin depuis l'âge de 6 ans. Mi-indien, mi-irlandais, il se revendique comme un ciel vide, une éclipse solaire. De sa mère, il a hérité ses yeux verts, de so père, une acné sévère. A 15 ans, il a déjà vécu dans 20 familles d'accueil, fréquenté 22 écoles, et tout ce qu'il possède tient dans un sac plastique. Un jour de haine intense, il braque une banque et récolte une balle dans la tête qui le propulse au coeur d'un étrange voyage dans le temps, vers une possible rédemption...
On entre facilement dans cette histoire de téléphones portables qui rendent les gens cinglés mais arrivée à la moitié du roman, mon intérêt a commencé à faiblir. Les zombies passionnés de musique m'ont quand même bien fait rire au lieu de me faire peur!
Une chose est sûre : le chevalier servant n'existe pas ! Beau parleur, mesquin, égoïste, obsédé, irresponsable, voire désespérément immature, le mâle du XXIe siècle pencherait plutôt du côté " odieux crapaud ", avec tout ce qu'il faut de ridicule et de veulerie affichée. Et ce n'est ni Ariane, jeune Parisienne branchée, mariée " par intérim " à un jeune loup de la finance aussi agaçant qu'absent, ni Justine, charmante célibataire juive new-yorkaise adepte des cuites au saké et névrosée de première, qui vous diront le contraire. La preuve, les innombrables et irrésistibles mails que nos deux trentenaires délaissées - et déchaînées - ont décidé de s'envoyer le temps d'un jeu de massacre transatlantique à la fois acerbe et drolatique...
Un roman de Joyce Carol Oates


"Des filles de l'internat, voilà ce qu'elles étaient pour tout le monde et on évitait de leur parler. Au bout de la rue, c'était déjà la campagne. Plus de maison avant celles des consoleuses, tout en haut de la colline".
Philippe Grimbert nous invite ici a découvrir l'histoire d'un petit garçon qui s'imagine un frère imaginaire. Ambiance pesante, sentiment de malaise, de non-dits. Il va, finalement découvrir de terribles secrets qui entourent sa famille et son passé. Occupation, déportation, disparitions...