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roman - Page 15

  • D'acier

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    Ciao! Aujourd'hui, je fais escale à Piombino, ville italienne de Toscane, comptant 35000 habitants et faisant face à l'Île d'Elbe. Je viens d'ouvrir D'Acier de Silvia Avallone, et j'ai rendez-vous avec Anna et Francesca, deux adolescentes de presque quatorze ans, des amies d'enfance, très liées, qui jouent les starlettes provocatrices dans leur quartier défavorisé avec vue sur la mer.

    La région abrite plusieurs grands sites industriels dont l’aciérie où travaille le frère d'Anna mais l'avenir est incertain: drogue, chômage, pauvreté. Le père de Francesca, obsessionnel, aimerait cloîtrer sa fille qui devient de plus en plus belle, celui d'Anna trempe dans les magouille pour tenter d'échapper au quotidien et dans ce contexte de misère sociale où les frontières entre l'amitié et l'amour deviennent floues, les destinées individuelles restent imprévisibles, parfois cruelles et violentes.

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    Malgré mon agacement pour le côté "bimbos" très prononcé de nos deux adolescentes, presque intouchables en apparence, j'ai été séduite par cette écriture qui n'y va pas quatre chemins. Les descriptions du quotidien sont parfois féroces et le joli modèle italien se fissure, vole en éclat sous la plume de Silvia Avallone. On trouve, en effet, matière à réflexion sur la réalité sociale italienne. Je n'avais pas le recul nécessaire pour l'appréhender mais le billet de Rue 89, m'a permis de mieux comprendre ce que l'auteur a voulu faire passer comme message, sur la condition des femmes et de la classe ouvrière en Italie.

    La lecture reste agréable, étonnante, touchante, c'est sans forcer qu'on atteint la dernière page malgré quelques longueurs, une certaine lenteur dans l'évolution des sentiments qui ne m'a, d'ailleurs pas toujours semblé très cohérente. Un roman plein de sensualité aussi, fort, un peu violent, bref à tenter. 

    Je me pencherai bien sur la littérature italienne, que je ne connais pas. J'ai lu il y a quelques années un recueil de nouvelles très étranges: Olga de Rosetta Loy, mais ces histoires m'avaient un peu dérangée, c'était assez malsain. Addio!!

  • Le caveau de famille

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    C'est l'été, vous étouffez sous les 40°, n'allumez plus très souvent votre ordinateur car il produit autant de chaleur que le four qui cuit vos cookies alors pour tenter de vous rafraîchir, je vous emmène faire une petite virée en Suède, à la campagne, en compagnie de Benny et Désirée. J'ai pensé que dans Le caveau de famille de Katarina Mazetti, on pourrait s'y sentir bien, au frais, pour un bout de temps, enfin, c'est ce que je croyais.

    Si vous ne connaissez pas Benny et Désirée, laissez tomber la lecture de ce billet et allez par ici pour faire connaissance.

    "Quand ils sont amoureux, les gens dégringolent à un Q.I. de 72 environ, c'est ma théorie. Assez élevé pour pouvoir aller tous seuls aux toilettes et ne pas se faire arrêter par la police dans la rue, mais trop bas pour qu'on puisse accorder une quelconque confiance dans leur jugement."

    [SPOILER un peu partout dans ce billet] Le résumé, en début de livre permet de se rafraîchir la mémoire. Benny vit donc avec sa cousine Anita, femme au foyer accomplie qui l'aide à la ferme (à s'occuper des vaches laitières) et qui ferait une épouse idéale mais Désirée, celle qu'il croyait être la femme de sa vie et avec qui il est maintenant séparé, veut un bébé à tout prix, et ce dernier ne peut s'empêcher d'y remédier car ses sentiments penchent toujours pour la bibliothécaire, malgré ses défauts et le fait qu'elle rechigne tant aux travaux de la ferme et de la maison. Arriveront-ils à construire quelque chose ensembles?

    Quel suspens! Si j'ai suivi avec entrain la rencontre entre Benny et Désirée, palpité lorsqu'elle est venue s'installer à la ferme et trouvé irrésistible le décalage entre la fille de la ville et le gars de la campagne suédoise, et bien là, j'ai tourné les pages, sans prendre beaucoup de plaisir à lecture. Je n'ai pas retrouvé le mordant de Désirée qui mettait un peu de piment dans Le mec de la tombe d'à côté. Elle paraît résignée, tente de se fondre dans le moule qu'on veut qu'elle occupe, et franchement, ça m'a ennuyée. Je me suis demandée où était passée "Désirée la guerrière". Elle semble avoir été avalée toute crue par la maternité et ses obligations familiales. Navrant.

    Quant à Benny, il est passé maître dans l'art de râler, obsédé par son travail qui le monopolise, d'un machisme... agaçant, on finit par se lasser et ça donne envie de fuir cette vie à la ferme où finalement, il ne se passe pas grand chose de trépidant.

    J'ai donc trouvé cette lecture peu distrayante, les personnages assez fades et la fin vraiment décevante. Je suis passée à côté.

  • Les Chroniques de Narnia: I.Le Neveu du magicien, II. L'armoire magique

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    Auujourd'hui, j'ai l'intention de vous parler du Neveu du Magicien, histoire qui précède L'armoire magique de C.S. Lewis et nous montre comment deux enfants londoniens, Polly et Digory ont découvert le monde de Narnia grâce à des bagues magiques confectionnées par l'oncle du jeune garçon, croyant être un grand magicien. Malheureusement, au cour de leur expédition, ils réveillent une sorcière maléfique et la ramènent malgré eux dans le monde réel. Semant la panique dans les rues de Londres, il ne reste qu'une solution: la renvoyer d'où elle vient mais c'est dans un monde apparemment vide qu'ils arrivent...

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    J'ai beaucoup apprécié l'histoire, me rappelant évidemment L'armoire magique, tout en étant une découverte. On assiste à la fondation de Narnia, on y apprend notamment comment le réverbère londonien (voir l'illustration ci-dessous) se retrouve dans le monde magique, petit détail paraissant insignifiant mais qui ne manque pas de charme.

    Une lecture agréable, fabuleuse, sans difficulté; j'aime beaucoup les descriptions du réveil de Narnia. C.S Lewis a vraiment l'art de les rendre magiques. Je crois que c'est ce qui m'avait déjà plu quand j'étais plus jeune. Enfin, j'ai passé un bon moment et j'ai l'intention de lire les autres aventures qui se passent à Narnia. Et oui, il y en a sept en tout. C'est donc loin d'être terminé. 

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    Acro dans son billet évoque "l'empreinte religieuse" présente dans Les chroniques et qui peut interpeler le lecteur. Pour l'avoir déjà remarquée, je confirme que ce n'est pas un poids pour la lecture.

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    Et si j'ai le courage, je poursuivrai en anglais avec ce pavé de 767 pages. Maintenant, il est temps de revenir quelques années en arrière pour découvrir mon édition de L'Armoire Magique.

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    "Il était une fois quatre enfants qui s'appelaient Pierre, Susanne, Edmond et Lucie. Cette histoire raconte une aventure qui leur arriva lorsqu'ils furent éloignés de Londres, pendant la guerre, à cause des raids aériens..."

    Le premier livre des Choniques de Narnia que j'ai eu entre les mains s'intitule: L'armoire magique, édité chez Flammarion (Bibliothèque du Chat Perché) en 1980 et illustré en noir et blanc. Lu dans les années 90, j'en garde un souvenir merveilleux, celui d'une lecture captivante et d'un lion magnifique au delà de toute description. Voici un extrait du livre que vous pourrez lire en cliquant sur l'illustration ci-dessus.

    Vous y verrez Lucie, ayant découvert un mystérieux passage dans une vieille armoire lors d'une partie de cache-cache. Le monde dans lequel elle se trouve, c'est Narnia, peuplé de créatures (faunes, centaures, fées) douées de paroles mais abritant aussi une Sorcière Blanche au cœur de glace qui les met tous en danger ou tout le monde attend le retour d'Aslan... 

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  • Mécomptes de Fées

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    Oyé Oyé! Je suis en plein Mécomptes de Fées, et ça fuse entre les trois sorcières parties en vadrouille, en mission dans un pays lointain, pour faire quoi déjà? Oh! Je ne sais plus vraiment, je suis victime d'un sortilège d'amnésie, mais tout ce dont je me souviens, c'est qu' elles doivent se rendre à Genua où une marraine fée fait du zèle avec les contes. Même le loup du petit chaperon rouge n'en sortira pas indemne.

    Il n'y a évidemment que Mémé Ciredutemps, Nounou Ogg et Magrat Goussedail pour régler ce petit contentieux et faire un peu de tourisme aussi; Rien de tel qu'un marais avec des alligators, un peu de rhum, des bananes et un soupçon de magie vaudou... Nounou ayant un certain don pour les langues étrangères et la rédaction de cartes postales, on est sauvé. 

    L'histoire est loufoque à souhait et les aventures de nos sorcières toujours pleines de surprises déjantées. Celui-là n’échappe pas à la règle. J’ai passé un bon moment. J’apprécie toujours autant le style et l’humour de Terry Pratchett, et je suis prête à embarquer pour le prochain tome. Si vous voulez en savoir plus sur mes lectures "Pratchetiennes", je vous propose un petit récap' commenté

    Je comprends qu’on puisse passer à côté du Disque-monde, car par moment, l’esprit s’égare, l’important est de le retrouver avant la fin du roman. Quand on se lance dans les Annales, il faut oublier tout ce qu’on a pu lire auparavant, et vivre cette lecture comme une expérience unique, presque mystique, magique en tout cas, ou rien ne se passe comme prévu. A consommer sans modération ! Malgré tout, quelques effets secondaires: bouffées délirantes, méfiance vis à vis des contes (surtout celui du Petit chaperon rouge), addiction, confusion entre réel et imaginaire (des éléphants sur le dos d'une tortue... quand même...).

    Pour ceux et celles qui apprécient l'humour de Terry Pratchett, son style unique et ses descriptions qui dépassent parfois l'imagination la plus fertile et pour tous les curieux. ENJOY un peu de Fantasy!

    A qui l'entend!

    "Ce qu'il faut à certaines, dit Magrat à personne de précis, c'est un peu plus de cœur.

    _ Ce qu'il faut à certaines, dit Mémé Ciredutemps au ciel orageux, c'est un peu plus de cervelle."

    Elle cramponna alors son chapeau pour empêcher le vent de l'emporter.

    Ce qu'il me faut à moi, songea Nounou Ogg avec ardeur, c'est un coup à boire.

    Une spécialité gastronomique locale

    Un produit miraculeux, le pain de nain. Personne n'avait jamais faim quand il fallait échapper à du pain de nain. Il suffisait de le regarder un moment et il vous venait aussitôt à l'esprit des dizaines de choses qu'on préfèrerait manger. Ses chaussures, par exemple. Des montages. Du mouton cru. Son propre pied. 

     Petite vérité sur les vampires... et les chats (à méditer)

     Les vampires sont capables de revenir de la mort, de la tombe et du caveau, mais jamais d'un chat.

    Panique matinale

    Le petit matin, c'est le pire moment: celui de la panique, des fois que l'esprit se serait envolé au cours de la nuit et qu'autre chose aurait emménagé à sa place. Ce genre de désagrément n'arrivait jamais à Mémé Ciredutemps.

  • Que font les rennes après Noël?

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    Je sais! Noël, les rennes, c'est un peu hors-saison mais il n'y a pas de quoi s’inquiéter, il s'agit juste du roman d'Olivia Rosenthal, intitulé: "Que font les Rennes après Noël?" paru aux éditions Folio, le 07/06/2012 et on ne peut pas vraiment dire que ce soit Noël ou alors il faut avoir une sacrée imagination car ce roman n'a rien de festif, et il vous traverse comme un courant d'air glacé avec ses 210 pages.

    Le plus surprenant est d'alterner la lecture de différents témoignages (techniques, scientifiques ou non) sur les animaux, concernant leur vie en captivité, des expériences de laboratoire, des anecdotes qui semblent avoir été choisies au hasard et de suivre en parallèle la vie intérieure d'une jeune femme (dés la naissance) qui suffoque dans son existence.

    "Vous voudriez être quelqu'un d'autre mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Quant à être vous même, c'est une entreprise qui vous semble au-dessus de vos forces." Page 108

    Impossible dans ce livre de ne pas faire de recoupements entre le comportement humain et animalier, de ne pas s’interroger sur le sort des animaux. De l'euthanasie, aux abattoirs, en passant par les zoos, certains passages ne sont pas très réjouissants à lire. Il m'est arrivé de les survoler parce que mon intérêt se tournait plutôt du côté de notre personnage, dont on ne connaît pas beaucoup de chose, même pas le prénom, et qui vit une sorte d'enfermement psychologique qui la conduit à s'oublier totalement, c'est assez effrayant. On n'attend qu'une chose au fil des pages, qu'elle se réveille, qu'elle vive sa vie, qu'elle fasse ses propres choix.

    Le fait qu'elle ne s'exprime qu'à travers la deuxième personne du pluriel, donne une certaine intensité à la lecture. Les phrases sont courtes, incisives, le tout est assez rythmé. Le dernier paragraphe est à savourer, j'ai eu l'impression de me prendre une claque. Voilà mon premier roman de l'été, c'est une découverte originale, décalée que j'ai bien appréciée.

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    "Vous ne bronchez pas, vous ne soufflez pas, vous ne râlez pas, vous lisez, vous écrivez, vous remplissez des copies, vous passez des examens et des concours, vous étudiez sans effort, vous êtes à côté, derrière, sur le bord, vous êtes vague, vous êtes légère, vous êtes insaisissable, vous êtes nonchalante, vous traversez l'existence comme s'il s'agissait d'un nuage, d'une fine buée, d'une manière cotonneuse et sans résistance, vous vivez en somnambule, vous êtes anesthésiée, vous êtes endormie, vous êtes assommée, rien ne peut vous réveiller. Vous apprenez qu'on peut être ensemble et séparé. Vous vous absentez." page 122

    Allez lire le résumé de Cathulu, plus fun que le mien et le billet de Manu, un peu fâchée avec les rennes. :)

    «Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre. L’histoire d’une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s’affranchir. C’est très difficile. C’est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons. Vous aussi, vous êtes emprisonnée, élevée, éduquée, protégée. Et ni les animaux ni vous ne savez comment faire pour vous émanciper. Pourtant il faudra bien trouver un moyen.» Olivia Rosenthal." Quatrième de couverture

  • Maudit Karma!

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    Lael et moi avons exploré "Maudit Karma".

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    La couverture de ce livre m'a faite craquer.

    Kim est morte et elle n'a qu'une envie: retrouver sa vie d'avant et veiller sur sa fille, quitte à perdre tous les points de son karma s'il le faut, même être transformée en ver de terre, mais au final, les points qu'elle va gagner vont aussi lui donner une seconde chance...

    Ce n'était pas gagné d'avance, on peut même dire que les 100 premières pages ont été un peu laborieuses à lire, et pourtant les chapitres sont courts et il n'y a rien de compliqué. J'étais juste perdue dans une galerie de fourmis. J'ai commencé à accrocher à partir de la "phase cochon d'inde" de notre héroïne. J'ai toujours adoré ces petits rongeurs.

    Je me suis aussi amusée à découvrir les différentes réincarnations de Casanova... Oui oui, on parle bien de Casanova, rencontre un peu surprenante, je dois l'admettre mais personnage fort sympathique tout au long du roman.

    C'est drôle, cocasse, les péripéties de Kim sont parfois tordantes. Il y a un petit côté moralisateur par moment mais bon, pas de quoi fouetter un chat!

    J'ai donc apprécié cette lecture légère et un peu déjantée.

    On ne peut pas dire que la fin du roman soit très recherchée (elle est un peu cousue de fil blanc selon moi) mais ce roman est distrayant (c'est l'essentiel). Je reste finalement sur une note positive.

  • Oserez-vous me suivre dans le Simetierre?

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    Si j'étais vous, je ferais demi-tour avant qu'il ne soit trop tard. Ce roman possède un vrai potentiel terreur. Billet posté juste avant minuit!

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    Stephen King

    1983 - 1985

    571 pages

    Louis Creed vient emménager à Ludlow avec sa famille: sa femme Rachel, Ellie leur petite fille, Gage le bébé et Church le chat. Ils vont sympathiser très rapidement avec leurs nouveaux voisins, Norma et Jud Crandall, un couple d'octogénaires qui vont leur apprendre l'existence d'un sentier proche de leur maison menant à un simetierre pour animaux, une découverte un peu macabre mais bien vite oubliée jusqu'à ce que Louis reçoive une étrange et épouvantable visite en pleine nuit, tel un avertissement, au sujet de ce qui se cache au delà du simetierre, quelque chose qui mériterait de rester dans l'ombre mais qui justement semble vouloir l'attirer là-bas.

     Il s'agit d'une relecture. En 1996, je m'y étais consacrée un mercredi entier, dans ma chambre de collégienne, absorbée par cette étrange ambiance à couper au scalpel, dévorée par le roman et sans doute aussi par la trouille. Je garde vraiment un souvenir particulier de cette lecture. Rarement un roman ne m'avait paru aussi intense, ne m'avait autant impressionnée.

    Petit clin d’œil à Lou qui découvrait Stephen King en même temps que moi à cette époque. On était jeunes, on n'avait peur de rien!

    Voyons si en 2011, ça tient encore la route, je repars donc à Ludlow et Lou à Jerusalem's lot...

    J'étais très enthousiaste à l'idée de relire ce roman, de le redécouvrir après toutes ces années. J'aurais pu choisir un autre livre de Stephen King, ce n'est pas ce qui manque, mais celui-là m'a marquée au point d'avoir envie de l'ouvrir à nouveau.

    Évidemment, la trame de l'histoire ne m'était pas inconnue mais c'est fou ce qu'on peut oublier les détails, même les plus sordides. J'ai appréhendé certaines scènes, je me suis totalement laissée surprendre par d'autres et au final, j'ai senti à nouveau la peur s'installer. Il faisait pourtant un beau soleil dehors, cet après-midi, mais, je me sentais mal à l'aise. Pour être honnête, je me suis sentie soulagée la dernière page tournée. L'insouciance de mes 14 ans a donc bien disparu.

    Le roman est découpé en trois partie. A partir de la deuxième, ça prend réellement aux tripes et après, on s'enfonce dans l'horreur. 

    Points négatifs, le démarrage est peut-être un peu lent, certains passages m'ont paru un peu plus longs que la première fois, il m'arrivait d'avoir envie de survoler pour avancer plus vite.

    J'essaye de trouver des défauts à ce roman mais je n'y arrive pas

    C'est pour moi, un des meilleurs livres d'horreur que j'ai lu, efficace, sournois et jouant avec nos mes propres terreurs. Peut-être bien mon King préféré mais ça se discute, j'ai d'autres titres vénérés.

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  • Je vous écris comme je vous aime

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    Élisabeth Brami écrit aussi pour la jeunesse (bibliographie jeunesse).

    Édité en 2006 chez Calmann Lévy

     Émilie et Gabrielle, deux femmes séparées géographiquement, que 30 ans séparent mais qu'une rencontre a profondément troublées. C'est à travers leur correspondance que nous découvrons leurs sentiments, entre douleurs et passions, et puis la vie qui suit son cours.

    J'ai lu ce roman hier soir, petite entracte d'une soirée, soit 209 pages avant de retrouver mes passionnantes histoires d'Aravind Adiga dans Les Ombres de Kittur.

    J'ai trouvé cette écriture très belle, beaucoup de justesse dans les sentiments, des tournures de phrases plaisantes, des références littéraires intéressantes (Marguerite Duras, Jean Giono...) et n'écartant pas le lecteur. La soirée fut donc agréable, riche en émotions, jusqu'à ce qu'une immense tristesse me saisisse, et me fasse verser quelques larmes.

    J'ai particulièrement apprécié l'alternance entre lettres et récit. Il n'y aurait eu que la correspondance, ça aurait pu devenir lassant mais là, pas moyen de s'endormir, ça se lit d'une traite. Dans un sens ou dans l'autre, on ne peut pas rester indifférent.

    Nos deux héroïnes sont attachantes, l'une fougueuse, l'autre cherchant davantage à contrôler ses émotions, quitte à les masquer. L'histoire tourne autour de cette fameuse rencontre, des sentiments troublants ressentis, du manque provoqué par la distance, de ce besoin d'écrire mais aborde aussi des thèmes tel que la vieillesse (la plus âgée a 80 ans, j'avoue que je ne m'y attendais pas) et la maladie. Bon, je ne vous en dis pas plus...

    Un roman épistolaire très touchant, que je vous conseille de lire si vous aimez les introspections sentimentales et les correspondances passionnées.

  • Zola Jackson

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    Gilles Leroy est l'auteur de Machines à sous, L'amant russe et Alabama Song.

    2010 aux Éditions Mercure de France

    Zola Jackson, institutrice noire américaine nous raconte la manière dont elle a affronté la tempête Katrina, à La Nouvelle-Orléans, en 2005, seule chez elle avec sa chienne labrador, Lady. Elle nous parle aussi de ses souvenirs, de son mari mais surtout de son fils Caryl, de ses regrets et de ses déceptions.

     Ce roman m'a beaucoup touchée et pas seulement parce que j'ai une affection particulière pour les labradors! L'histoire est émouvante, on ne peut qu'être admiratif devant le courage et la force dont a fait preuve Zola Jackson pendant l'ouragan mais c'est loin d'être une héroïne modèle, elle a ses failles, et celles-ci apparaissent à travers ses souvenirs.

    J'ai ressenti aussi de l'indignation: les secours n'arrivent pas, le sort du quartier semble laisser tout le monde indifférent, les hélicoptères se contentent de filmer... Triste spectacle devenant malheureusement assez banal.

    J'ai apprécié l'alternance entre récit de la catastrophe et plongée dans le passé du personnage. La lecture est fluide, le style plaisant, le roman compte moins de 150 pages et se lit avec facilité. La fin du roman ne m'a pas déçue. J'ai passé un très bon moment de lecture malgré quelques larmes à la fin.

    "Zola Jackson" fait parti des romans auxquels on continue de penser même une fois le livre terminé. Je ne peux que vous le conseiller.

    Je suis, ensuite, allée lire l'avis de Sandrine, Lou et Joelle.

    Zola Jackson, Gilles Leroy, roman,

    Et voilà, j'ai vidé mon premier livre de la bibliothèque! Enfin, il s'y trouve toujours mais il n'est plus dans la PAL...

  • La tête en friche

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    Marie-Sabine Roger

    J'ai lu "Attention Fragiles" il y a environ dix ans...

    2008 aux Editions du Rouergue

    C'est l'histoire d'une rencontre improbable: Germain, la quarantaine bien avancée, un peu illettré et bringuebalé par la vie et Marguerite, presque 86 ans, petite mémé à l'apparence toute fragile qui vit en maison de retraite. Il vont se retrouver sur le banc d'un parc, à compter les pigeons, à parler des livres, de tout et de rien.

    Encore un livre qui a atterri (presque) par hasard dans ma PAL, après avoir focalisé dessus au cours d'une de mes promenades à fort potentiel livresque.

    Je sorts de cette lecture heureuse. J'ai apprécié cette histoire tendrement amusante, racontée par Germain, un peu fâché avec le français et les bonnes manières mais tellement sincère qu'on ne peut rien lui reprocher. C'est parfois drôle, (Mr Hilde a profité de quelques passages lus à haute voix, vive le Guide Maupassant), émouvant (j'en ai parfois eu les yeux humides) et même si c'est plein de bon sentiments (j'avoue que j'aime ça, à petite dose), ça reste assez juste. Germain évolue quand même de manière stupéfiante au contact de Marguerite mais c'est pour le bonheur du lecteur alors...

    La lecture est agréable, les chapitres sont très courts, on ne voit pas passer les 218 pages de ce roman.

    La tête en friche ne vous prendra pas la tête, au contraire, vous vous sentirez un peu plus léger.

    C'est une petite bouffée d'oxygène, un livre tout en simplicité et en émotion.

    Il ne me reste plus qu'à voir le film maintenant!

    Sur la Blogo

    Je suis allée lire l'avis de Latite06 et de Theoma.

  • Lectures & Wiz

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    Zombie VS Sorcière!

    Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de deux romans, que j'ai lu, il y a plusieurs mois, et qui risquent de passer aux oubliettes si je ne leur consacre pas un billet. 

    Il s'agit d'Hex Hall de Rachel Hawkins et de J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré) d'Adam Selzer.

    Ils sont tous deux édités chez Albin Michel Wiz, cette collection "ado", "young adult" au catalogue qui me séduit toujours autant malgré mon âge avancé, avec ses couvertures qui attirent l’œil et donnent un petit coup de jeune à votre bibliothèque. Mais au delà des apparences, je vous laisse découvrir le résultat de ce duel de lecture, assez improbable et totalement improvisé.

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    D'un côté Alley Rhodes, une lycéenne vivant dans un monde où les "post-humain" (vampires, loups-garou, fantômes, zombies...) sont communément admis.

    "Marie ne manque aucun évènement en ville pour peu qu'un post-humain soit attendu. Elle assisterait à l'ouverture d'un bocal de compote de pommes si elle pouvait y croiser un vampire. " Page 16

    Signes particuliers

    • Elle écrit des articles corrosifs dans le journal du lycée.
    • Elle veut aller à la fac à Seattle
    • Elle est fan de Cole Porter (auteur/compositeur)

    Mais un jour, elle croise le chemin de Doug et toutes ses certitudes vont alors s'envoler.

    En face, Sophie Mercer, une sorcière, ayant commis une énième bourde magique dans son collège donc envoyée à Hex Hall, une école réservée aux Prodigium (sorciers, métamorphes, fées, elfes).

    "Cela ne ressemblait pas à une bonne école. ça ressemblait à un croisement entre un vieux film d'horreur et un manoir hanté de Disney". Page 21

    Signes particuliers

    • Elle a un sacré caractère et des pouvoirs magiques depuis l'âge de 12 ans
    • Elle est allergique aux poils
    • Sa colocataire est une vampire

    Une fille de l'école est agressée, une mystérieuse voix attire Sophie à l'extérieur, la nuit. Les ennuis ne font que commencer...

    Hex Hall VS J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré)

    Fight en 7 points!

    • J'ai aimé le ton un peu cynique d'Alley au début du roman mais je me suis lassée assez vite du style. C'est agréable à lire, on entre vite dans l'histoire et j'ai apprécié les traits d'humour de Sophie.
    • Le cadre de l'histoire ne m'a pas tellement plu, je n'ai pas du tout réussi à m'approprier l'environnement. L'univers dans lequel évolue notre sorcière est plutôt sympa.
    • J'ai trouvé des longueurs, je ne me suis pas du tout passionnée pour Cole Porter. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Il n'y a pas de temps morts à Hex Hall.
    • Un peu d'originalité, ça ne fait pas de mal. On ne sort pas tellement des sentiers battus: une école, des sorciers, des créatures dotées de pouvoirs et des méchants: très classique mais tant que ça fonctionne.
    • ça sent vraiment trop la guimauve en plus du formol. Le mélange est parfois un peu écœurant. Mais pourquoi ce beau gosse intelligent est-il avec cette beauté stupide? La vie est trop injuste. Bon, on passe à autre chose...
    • L'histoire d'Alley prend fin, la dernière page tournée alors que celle de Sophie se poursuit dans un deuxième tome. Vive les séries!
    • Le dénouement m'a un peu surprise. La suite me tente bien. 

    La Sorcière d'Hex Hall remporte ce duel avec 5 points, elle s'en sort bien. Le Zombie ne totalise que 3 points, un peu décevant.

    7 critères donc 7 points à distribuer +1 car j'ai accordé un point à chacun pour le dénouement (ça me paraissait injuste d'en pénaliser un). J'espère que vous me suivez toujours!

    Sur la Blogo...

    Hex Hall: MyaRosa, Stephie76, Tiphanya
    J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré): Heloize, Radicale, Archessia