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Romans - Page 18

  • D'acier

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    Ciao! Aujourd'hui, je fais escale à Piombino, ville italienne de Toscane, comptant 35000 habitants et faisant face à l'Île d'Elbe. Je viens d'ouvrir D'Acier de Silvia Avallone, et j'ai rendez-vous avec Anna et Francesca, deux adolescentes de presque quatorze ans, des amies d'enfance, très liées, qui jouent les starlettes provocatrices dans leur quartier défavorisé avec vue sur la mer.

    La région abrite plusieurs grands sites industriels dont l’aciérie où travaille le frère d'Anna mais l'avenir est incertain: drogue, chômage, pauvreté. Le père de Francesca, obsessionnel, aimerait cloîtrer sa fille qui devient de plus en plus belle, celui d'Anna trempe dans les magouille pour tenter d'échapper au quotidien et dans ce contexte de misère sociale où les frontières entre l'amitié et l'amour deviennent floues, les destinées individuelles restent imprévisibles, parfois cruelles et violentes.

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    Malgré mon agacement pour le côté "bimbos" très prononcé de nos deux adolescentes, presque intouchables en apparence, j'ai été séduite par cette écriture qui n'y va pas quatre chemins. Les descriptions du quotidien sont parfois féroces et le joli modèle italien se fissure, vole en éclat sous la plume de Silvia Avallone. On trouve, en effet, matière à réflexion sur la réalité sociale italienne. Je n'avais pas le recul nécessaire pour l'appréhender mais le billet de Rue 89, m'a permis de mieux comprendre ce que l'auteur a voulu faire passer comme message, sur la condition des femmes et de la classe ouvrière en Italie.

    La lecture reste agréable, étonnante, touchante, c'est sans forcer qu'on atteint la dernière page malgré quelques longueurs, une certaine lenteur dans l'évolution des sentiments qui ne m'a, d'ailleurs pas toujours semblé très cohérente. Un roman plein de sensualité aussi, fort, un peu violent, bref à tenter. 

    Je me pencherai bien sur la littérature italienne, que je ne connais pas. J'ai lu il y a quelques années un recueil de nouvelles très étranges: Olga de Rosetta Loy, mais ces histoires m'avaient un peu dérangée, c'était assez malsain. Addio!!

  • Le caveau de famille

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    C'est l'été, vous étouffez sous les 40°, n'allumez plus très souvent votre ordinateur car il produit autant de chaleur que le four qui cuit vos cookies alors pour tenter de vous rafraîchir, je vous emmène faire une petite virée en Suède, à la campagne, en compagnie de Benny et Désirée. J'ai pensé que dans Le caveau de famille de Katarina Mazetti, on pourrait s'y sentir bien, au frais, pour un bout de temps, enfin, c'est ce que je croyais.

    Si vous ne connaissez pas Benny et Désirée, laissez tomber la lecture de ce billet et allez par ici pour faire connaissance.

    "Quand ils sont amoureux, les gens dégringolent à un Q.I. de 72 environ, c'est ma théorie. Assez élevé pour pouvoir aller tous seuls aux toilettes et ne pas se faire arrêter par la police dans la rue, mais trop bas pour qu'on puisse accorder une quelconque confiance dans leur jugement."

    [SPOILER un peu partout dans ce billet] Le résumé, en début de livre permet de se rafraîchir la mémoire. Benny vit donc avec sa cousine Anita, femme au foyer accomplie qui l'aide à la ferme (à s'occuper des vaches laitières) et qui ferait une épouse idéale mais Désirée, celle qu'il croyait être la femme de sa vie et avec qui il est maintenant séparé, veut un bébé à tout prix, et ce dernier ne peut s'empêcher d'y remédier car ses sentiments penchent toujours pour la bibliothécaire, malgré ses défauts et le fait qu'elle rechigne tant aux travaux de la ferme et de la maison. Arriveront-ils à construire quelque chose ensembles?

    Quel suspens! Si j'ai suivi avec entrain la rencontre entre Benny et Désirée, palpité lorsqu'elle est venue s'installer à la ferme et trouvé irrésistible le décalage entre la fille de la ville et le gars de la campagne suédoise, et bien là, j'ai tourné les pages, sans prendre beaucoup de plaisir à lecture. Je n'ai pas retrouvé le mordant de Désirée qui mettait un peu de piment dans Le mec de la tombe d'à côté. Elle paraît résignée, tente de se fondre dans le moule qu'on veut qu'elle occupe, et franchement, ça m'a ennuyée. Je me suis demandée où était passée "Désirée la guerrière". Elle semble avoir été avalée toute crue par la maternité et ses obligations familiales. Navrant.

    Quant à Benny, il est passé maître dans l'art de râler, obsédé par son travail qui le monopolise, d'un machisme... agaçant, on finit par se lasser et ça donne envie de fuir cette vie à la ferme où finalement, il ne se passe pas grand chose de trépidant.

    J'ai donc trouvé cette lecture peu distrayante, les personnages assez fades et la fin vraiment décevante. Je suis passée à côté.

  • Mécomptes de Fées

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    Oyé Oyé! Je suis en plein Mécomptes de Fées, et ça fuse entre les trois sorcières parties en vadrouille, en mission dans un pays lointain, pour faire quoi déjà? Oh! Je ne sais plus vraiment, je suis victime d'un sortilège d'amnésie, mais tout ce dont je me souviens, c'est qu' elles doivent se rendre à Genua où une marraine fée fait du zèle avec les contes. Même le loup du petit chaperon rouge n'en sortira pas indemne.

    Il n'y a évidemment que Mémé Ciredutemps, Nounou Ogg et Magrat Goussedail pour régler ce petit contentieux et faire un peu de tourisme aussi; Rien de tel qu'un marais avec des alligators, un peu de rhum, des bananes et un soupçon de magie vaudou... Nounou ayant un certain don pour les langues étrangères et la rédaction de cartes postales, on est sauvé. 

    L'histoire est loufoque à souhait et les aventures de nos sorcières toujours pleines de surprises déjantées. Celui-là n’échappe pas à la règle. J’ai passé un bon moment. J’apprécie toujours autant le style et l’humour de Terry Pratchett, et je suis prête à embarquer pour le prochain tome. Si vous voulez en savoir plus sur mes lectures "Pratchetiennes", je vous propose un petit récap' commenté

    Je comprends qu’on puisse passer à côté du Disque-monde, car par moment, l’esprit s’égare, l’important est de le retrouver avant la fin du roman. Quand on se lance dans les Annales, il faut oublier tout ce qu’on a pu lire auparavant, et vivre cette lecture comme une expérience unique, presque mystique, magique en tout cas, ou rien ne se passe comme prévu. A consommer sans modération ! Malgré tout, quelques effets secondaires: bouffées délirantes, méfiance vis à vis des contes (surtout celui du Petit chaperon rouge), addiction, confusion entre réel et imaginaire (des éléphants sur le dos d'une tortue... quand même...).

    Pour ceux et celles qui apprécient l'humour de Terry Pratchett, son style unique et ses descriptions qui dépassent parfois l'imagination la plus fertile et pour tous les curieux. ENJOY un peu de Fantasy!

    A qui l'entend!

    "Ce qu'il faut à certaines, dit Magrat à personne de précis, c'est un peu plus de cœur.

    _ Ce qu'il faut à certaines, dit Mémé Ciredutemps au ciel orageux, c'est un peu plus de cervelle."

    Elle cramponna alors son chapeau pour empêcher le vent de l'emporter.

    Ce qu'il me faut à moi, songea Nounou Ogg avec ardeur, c'est un coup à boire.

    Une spécialité gastronomique locale

    Un produit miraculeux, le pain de nain. Personne n'avait jamais faim quand il fallait échapper à du pain de nain. Il suffisait de le regarder un moment et il vous venait aussitôt à l'esprit des dizaines de choses qu'on préfèrerait manger. Ses chaussures, par exemple. Des montages. Du mouton cru. Son propre pied. 

     Petite vérité sur les vampires... et les chats (à méditer)

     Les vampires sont capables de revenir de la mort, de la tombe et du caveau, mais jamais d'un chat.

    Panique matinale

    Le petit matin, c'est le pire moment: celui de la panique, des fois que l'esprit se serait envolé au cours de la nuit et qu'autre chose aurait emménagé à sa place. Ce genre de désagrément n'arrivait jamais à Mémé Ciredutemps.

  • Que font les rennes après Noël?

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    Je sais! Noël, les rennes, c'est un peu hors-saison mais il n'y a pas de quoi s’inquiéter, il s'agit juste du roman d'Olivia Rosenthal, intitulé: "Que font les Rennes après Noël?" paru aux éditions Folio, le 07/06/2012 et on ne peut pas vraiment dire que ce soit Noël ou alors il faut avoir une sacrée imagination car ce roman n'a rien de festif, et il vous traverse comme un courant d'air glacé avec ses 210 pages.

    Le plus surprenant est d'alterner la lecture de différents témoignages (techniques, scientifiques ou non) sur les animaux, concernant leur vie en captivité, des expériences de laboratoire, des anecdotes qui semblent avoir été choisies au hasard et de suivre en parallèle la vie intérieure d'une jeune femme (dés la naissance) qui suffoque dans son existence.

    "Vous voudriez être quelqu'un d'autre mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Quant à être vous même, c'est une entreprise qui vous semble au-dessus de vos forces." Page 108

    Impossible dans ce livre de ne pas faire de recoupements entre le comportement humain et animalier, de ne pas s’interroger sur le sort des animaux. De l'euthanasie, aux abattoirs, en passant par les zoos, certains passages ne sont pas très réjouissants à lire. Il m'est arrivé de les survoler parce que mon intérêt se tournait plutôt du côté de notre personnage, dont on ne connaît pas beaucoup de chose, même pas le prénom, et qui vit une sorte d'enfermement psychologique qui la conduit à s'oublier totalement, c'est assez effrayant. On n'attend qu'une chose au fil des pages, qu'elle se réveille, qu'elle vive sa vie, qu'elle fasse ses propres choix.

    Le fait qu'elle ne s'exprime qu'à travers la deuxième personne du pluriel, donne une certaine intensité à la lecture. Les phrases sont courtes, incisives, le tout est assez rythmé. Le dernier paragraphe est à savourer, j'ai eu l'impression de me prendre une claque. Voilà mon premier roman de l'été, c'est une découverte originale, décalée que j'ai bien appréciée.

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    "Vous ne bronchez pas, vous ne soufflez pas, vous ne râlez pas, vous lisez, vous écrivez, vous remplissez des copies, vous passez des examens et des concours, vous étudiez sans effort, vous êtes à côté, derrière, sur le bord, vous êtes vague, vous êtes légère, vous êtes insaisissable, vous êtes nonchalante, vous traversez l'existence comme s'il s'agissait d'un nuage, d'une fine buée, d'une manière cotonneuse et sans résistance, vous vivez en somnambule, vous êtes anesthésiée, vous êtes endormie, vous êtes assommée, rien ne peut vous réveiller. Vous apprenez qu'on peut être ensemble et séparé. Vous vous absentez." page 122

    Allez lire le résumé de Cathulu, plus fun que le mien et le billet de Manu, un peu fâchée avec les rennes. :)

    «Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre. L’histoire d’une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s’affranchir. C’est très difficile. C’est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons. Vous aussi, vous êtes emprisonnée, élevée, éduquée, protégée. Et ni les animaux ni vous ne savez comment faire pour vous émanciper. Pourtant il faudra bien trouver un moyen.» Olivia Rosenthal." Quatrième de couverture

  • C'est bientôt l'été!

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    J'ai hiberné avec ma Pile de livres A Lire, mais voilà, c'est bientôt l'été, il est temps de se réveiller, de parler de ces lectures qui m'ont accompagnée pendant ces longs mois d'hiver. Je livre ici mes impressions de lectures de janvier à mars, un peu décousues, anecdotiques, fantaisistes un peu comme ma vie ces derniers temps! Bonne lecture à tous.

    Certains livres me sont tombés dessus par hasard, conseillés, prêtés, offerts. D'autres ont été choisis en toute connaissance de cause, suivant l'envie du moment, le moral, un thème conducteur. J'ai aussi fait le tour de ma Pile A Lire avec un peu de culpabilité (pas loin de 200 titres) et pour certains, "DING" l'heure a sonné.

    livres,romans,lectures

    L'année 2012 a commencé en poésie avec Neige - Maxence Fermine, une jolie fable poétique et philosophique, une invitation à écrire des haïkus et à méditer, un petit cadeau qui m'a touchée, par sa légèreté, sa brièveté, son côté inattendu.

    Peu après, j'ai eu envie de rencontrer Le Libraire - Regis de Sa Moreira, que m'avait offert Lou. J'ai adoré ce court roman et son attachant libraire. C'est parfois drôle, triste, émouvant. Et comme je les aime les libraires, j'ai lu deux romans plus tard, Jolie libraire dans la lumière - Frank Andriat, un belle histoire qui sonne juste, avec des vérités sur les livres, ce qu'ils nous apportent. J'ai noté quelques jolies phrases au cours de ma lecture.

    Ensuite, j'ai senti que j'avais besoin d'un truc un peu plus violent alors j'ai lu Apocalypse Bébé - Virginie Despentes, je l'ai trouvé décapant, trash, assez corrosif mais pas autant que je l'imaginais. J'étais un peu mal à l'aise en tournant la dernière page mais ça valait le coup.

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    Peu de temps auparavant, j'étais partie en Inde (une de mes destinations favorites) avec Mangue amère de Bulbul Sharma. On y trouve de jolis et tristes récits de femmes indiennes, une immersion dans leurs cuisines (mais pas de recettes). On retrouve toujours les mêmes ingrédients, ça reste agréable à lire mais j'ai quand même une préférence et un attachement particulier pour La Colère des Aubergines et Mes Sacrées tantes.

    Après mon coup de cœur pour La pluie avant qu'elle tombe - Jonathan Coe, j'ai voulu retenter un livre de cet auteur avec La femme de hasard mais je je me suis ennuyée, l'ambiance est particulièrement froide et je ne me suis pas du tout attachée à Maria. Certaines rencontres n'ont pas lieu, c'est comme ça.

    Et puis comble du comble pour une "semi-végétarienne", j'ai lu Biftek (alors que je n'en mange jamais) - Martin Provost. Je l'ai trouvé frais, original, déjanté, complètement délirant, bref un petit moment de lecture sympathique avec André le boucher et tous ses enfants.

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    Mon moral faisait du yoyo au mois de février, je me suis achevée avec A cause d'un baiser - Brigitte Kernel. Comme je le décrivais à une voisine: "Elles partent quand même en Arctique mais le froid polaire n'est pas qu'une sensation climatique. L'ambiance est assez pesante, j'espère que ça va s'arranger..."  Bref, cette lecture est une véritable torture, mais l'auteur parle si bien des sentiments entre femmes, que c'est quand même plaisant à lire. Une lecture un peu sado-maso tout de même. ;)

    Comme je m'en voulais de cultiver les idées noires, j'ai décidé de lire Demain j'arrête - Gilles Legardinier, rien que la couverture me remontait le moral et m'insufflait un peu de volonté. L'histoire est amusante, pas toujours très crédible, mais c'est léger, distrayant et il a eu le mérite de me redonner un peu le sourire. Je l'ai même trimballé à mon travail comme si j'allais conjurer le mauvais sort avec mais ce n'était qu'une étape parce qu'avec Le cas Sneijder - Jean-Paul Dubois, j'ai arrêté de rire pour de bon. L'ambiance est frigorifique, et on s'interroge tout au long du roman, d'abord sur la santé mentale de notre personnage, sur la manière de gérer un traumatisme et enfin, sur cette société peu compatissante dés que l'être humain sort de la norme, ça fait froid dans le dos.

    Pendant les vacances de février, au lieu de partir au ski, j'ai lu Le Goût des pépins de pomme - Katharina Hagena, et je l'ai trouvé à mon goût. J'ai bien pris mon temps, je me suis laissée envelopper par les souvenirs. Je ne me souviens pas avoir lu aussi lentement. Le style est si descriptif, ça m'a paru inhabituel mais plaisant. J'ai beaucoup aimé cette lecture.

    Et puis je suis partie dans le vieux Barcelone, peuplé de fantômes, avec Marina - Carlos Ruiz Zafon. J'ai adoré cette ambiance, l'histoire est captivante. Je vous conseille de découvrir cet univers.

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    Mais déjà, on est au mois de mars et j'ai la bonne idée d'ouvrir La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, que j'ai dans ma PAL depuis longtemps. Ce roman est magnifique. Ah! Mae Mobley, Aibileen, Skeeter, j'ai eu du mal à tourner la dernière page et quitter les personnages. Après, je n'ai pas réussi à embrayer avec un autre livre. Du domaine des murmures - Carole Martinez, m'est tombé des mains page 50, trop mystique, le blocage total.

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    J'ai finalement été attirée par Une bonne raison de se tuer - Philippe Besson. Le désespoir des personnages est immense, néanmoins, l'auteur nous les dépeint avec classe. Il y a matière à réflexion sur les raisons qui poussent ou non au suicide, sur la solitude, sur notre société. J'ai apprécié et j'en ai profité pour me réconcilier avec moi-même.

    Voilà mes errances littéraires s'arrêtent ici. Bon week-end.

  • La pluie, avant qu'elle tombe

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    C'est le premier jour du Mois Anglais organisé par Lou, Cryssilda et Titine, et je suis impatiente de vous parler de ce roman que j'ai lu dimanche, pendant le RAT. Il s'agit de La pluie, avant qu'elle tombe de Jonathan Coe, édité en 2009 chez Folio/Gallimard.

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    Pour ceux et celles qui ne l'ont pas lu:

    Rosamond meurt et laisse derrière elle des cassettes, racontant ses souvenirs à travers une série de photos qu'elle décrit à Imogen, une jeune femme aveugle ignorant tout de ses origines familiales.

    "C'est  l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques". Source: Quatrième de couverture mangé par mon chien

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    Crème Anglaise, La pluie avant qu'elle tombe, Jonathan Coe,

    Thursday, December, 15th

    Dear Lou,

    Merci pour cette très belle découverte qui se trouvait dans ton colis de cet été et que je n'aurais sans doute pas lue sans toi (véridique). C'est aussi la première fois que j'ouvrais un livre de Jonathan Coe.

    Le titre de ce roman ne m'était pas étranger car une personne du "Livre - Échange", le club de lecture de la médiathèque que je fréquentais, en avait dit beaucoup de bien mais à l'époque, je ne m'étais pas laissée tenter. La couverture de ce livre ne me plaisait pas (ça n'a pas changé, je la trouve assez froide) et le quatrième ne m'avait pas forcément donné envie de m'y plonger à ce moment là.

    Tant mieux quelque part sinon, la surprise n'aurait pas été totale car j'ai été emportée par l'histoire de ces femmes, touchée, bouleversée et captivée par le récit de Rosamond, les liens entre les personnages, les manipulations, les blessures du passé qui se perpétuent... Je n'ai pas été séduite dés le départ mais à un moment donné, j'ai été comme "aspirée", kidnappée et mon intérêt n'a cessé de croître au fil des pages.

    Je trouve juste ce roman magnifique, passionnant à lire, bien écrit, suffisamment profond pour me laisser une trace de lecture, qui me rappellera dans quelques années que j'avais adoré ce roman. J'ai ressenti aussi beaucoup de tristesse et un sentiment d'anéantissement une fois la dernière page tournée. En voilà des manières de me tourmenter ainsi, dear friend!

    Pour reprendre ton expression, je vais encore me laisser "hanter" pendant quelques temps, je pense par ce roman qui m'a fait forte impression et le conseiller autour de moi. A très bientôt. I drink a cup of tea à ta santé.

    Sincerly Yours.

    Hilde

    PS: Si tu as d'autres romans de Jonathan Coe à me conseiller, je t'écoute!

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  • Pépites

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     Avec Laël, on est parties à la conquête de l'Ouest espérant y trouver une pépite, ou au moins un livre en or...

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    Si vous n'avez pas lu Pépites d'Anne-Laure Bondoux, édité chez Bayard Jeunesse en 2005 et prévu pour un public à partir de 13-14 ans, vous pouvez toujours lire le quatrième de couverture ici ou vous contenter de mon petit résumé, assez sommaire.  

    Bella Rossa est une jeune femme aux formes généreuses qui attire tous les regards. Elle vit à Maussad-Vallée avec son père Lom'Pa, invalide et grand amateur d'alcool (pour ne pas dire plus) mais la guerre est proche et ils vont devoir tout quitter, partir vers le grand Ouest, vers l'aventure, avec leur carriole et tout un tas d'objets insolites (essentiellement des casseroles) pour tenter de faire fortune et bien plus encore...

    J'ai passé un très bon moment en compagnie de Bella Rossa et de Lom'Pa dimanche, pendant le Read-A-Thon. J'ai trouvé la lecture très agréable, je me suis laissée embarquer dans cette folle histoire sans difficulté. Je me suis attachée aux personnages, si imparfaits, avec leurs caractères bien trempés mais complémentaires.

    L'ambiance de l'ouest et des chercheurs d'or est revigorante. J'avoue que ça me change des cadres habituels. 

    E puis, c'est assez drôle, parfois tendre, un peu cruel mais frais et distrayant. Pépites a de quoi étonner plus d'un lecteur.

    On quitte ce roman avec un peu de tristesse tout de même, mais ça reste une chouette découverte en cette fin d'année un peu morose. Je vous conseille donc, vous aussi de partir à la recherche de votre pépite.

  • Maudit Karma!

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    Lael et moi avons exploré "Maudit Karma".

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    La couverture de ce livre m'a faite craquer.

    Kim est morte et elle n'a qu'une envie: retrouver sa vie d'avant et veiller sur sa fille, quitte à perdre tous les points de son karma s'il le faut, même être transformée en ver de terre, mais au final, les points qu'elle va gagner vont aussi lui donner une seconde chance...

    Ce n'était pas gagné d'avance, on peut même dire que les 100 premières pages ont été un peu laborieuses à lire, et pourtant les chapitres sont courts et il n'y a rien de compliqué. J'étais juste perdue dans une galerie de fourmis. J'ai commencé à accrocher à partir de la "phase cochon d'inde" de notre héroïne. J'ai toujours adoré ces petits rongeurs.

    Je me suis aussi amusée à découvrir les différentes réincarnations de Casanova... Oui oui, on parle bien de Casanova, rencontre un peu surprenante, je dois l'admettre mais personnage fort sympathique tout au long du roman.

    C'est drôle, cocasse, les péripéties de Kim sont parfois tordantes. Il y a un petit côté moralisateur par moment mais bon, pas de quoi fouetter un chat!

    J'ai donc apprécié cette lecture légère et un peu déjantée.

    On ne peut pas dire que la fin du roman soit très recherchée (elle est un peu cousue de fil blanc selon moi) mais ce roman est distrayant (c'est l'essentiel). Je reste finalement sur une note positive.

  • Quand souffle le vent du nord

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    Avec Liyah, on a décidé d'affronter à deux le vent du nord. On va voir laquelle des deux s'est envolée.

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    Daniel Glattauer

    Sélection Prix des Lecteurs

    2006 - 2010

    Le Livre de Poche 

    Un échange de mails entre une homme et une femme, mis en relation par le simple fait du hasard. Emmie Rothner cherche à résilier son abonnement au magazine Like et c'est le mystérieux Léo qui reçoit accidentellement ses mails. Ainsi va naître cette singulière correspondance.

    Au début, j'ai suivi avec plaisir les échanges de mails entre nos deux protagonistes, je trouvais la lecture agréable et puis, je me suis lassée au fil des pages. Les mails devenaient parfois un peu ennuyeux, répétitifs et trop banals à mon goût. Je reconnais que ces deux personnages ne m'ont pas tellement touchée. J'ai trouvé Emmie un peu agaçante et Léo ne m'a vraiment séduite. Je ne suis pourtant pas un cœur de pierre!

    On se demande bien sûr, s'ils vont réussir à se rencontrer, si elle va tromper son mari (avec ou sans son consentement), s'ils vont se plaire car les sentiments par mails, c'est parfois un peu compliqué. Les discussions s'enchaînent, discussions souvent futiles parfois plus sérieuses mais qui montrent bien que les sentiments naissent parfois de presque rien.

    Cette lecture ne manque pas d'originalité, et elle a le mérite de donner envie d'entretenir une correspondance régulière (pas forcément avec Léo Leike) pour pimenter un peu le quotidien (en toute amitié évidemment).

    Je n'ai donc pas été emportée par le vent du nord mais je n'ai pas passé un trop mauvais moment non plus. Pour la suite, je ne sais pas encore si je la lirai.

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  • 1Q84

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    2011 aux Éditions Belfond

    Haruki Murakami

    1Q84 - Livre 1 Avril-Juin

    Du même auteur, j'ai lu: La course au mouton sauvage (j'avais adoré).

    J'ai dans ma PAL: Kafka sur le rivage, L'éléphant s'évapore.

    Au Japon, en 1984, le monde semble changer sous les yeux Aomamé, presque 30 ans. Tengo, lui va réécrire l'histoire d'une mystérieuse jeune fille de 17 ans, une histoire hors du commun avec un fort potentiel littéraire. Tout s'enchaîne mais les Little People sont là où on ne les attend pas...

    Mon résumé est aussi énigmatique que le quatrième de couverture. Pour un résumé plus détaillé, je vous conseille celui de Gwen Le Bars de la Librairie l'Atalante (Nantes):

    "C’est l’histoire de deux mondes, celui du réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu’ils avaient dix ans..."

    Lire la suite dans "Coup de coeur des libraires"

    "Entre réalité et fiction"

    J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman, une bonne centaine de pages voir même un peu plus. J'ai trouvé le rythme assez lent. L'univers et l'ambiance sont particuliers mais progressivement, je me suis familiarisée avec cette histoire un peu étrange, avec les personnages et j'ai alors commencé à trouver un peu d'intérêt à ma lecture. Je commençais à désespérer.

    Les destins de Tengo et d'Aomamé se croisent et je n'ai pas arrêté de me demander à quel moment ils allaient se rejoindre pour de bon. J'étais dans cette attente, à noter le moindre signe, à guetter le moindre indice.

    Il y a quelques touches fantastiques, toutes légères, disséminées à travers le quotidien des personnages.

    Mais, j'ai trouvé certains passages assez ennuyeux, trop longs, un peu flous. Je n'ai pas éprouvé beaucoup de plaisir avec cette lecture même lors du dénouement. Je suis un peu déçue, je m'attendais à être emportée par l'histoire et j'avoue avoir péniblement avancé par moment, tout en appréciant l'écriture d'Haruki Murakami et les thématiques abordées. Le personnage d'Aomamé m'a particulièrement troublée.

    Merci à PriceMinister pour cette découverte qui ne manque pas d'intérêt mais ne m'a pas tellement séduite. Je ne sais pas encore si je lirai le livre 2.

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    Il s'agit de mon troisième billet pour le Challenge 1% organisé par Hérisson.

  • Le pacte des vierges

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    Vanessa Schneider

    Le pacte des vierges

    2011 aux Editions Stock

    Match littéraire organisé par PriceMinister

    191 pages / 17€

    "A la fin de l'année scolaire, le lycée de Gloucester (Massachusetts) comptait 17 jeunes filles enceintes [...]. La moitié d'entre elles - toutes ont moins de seize ans - ont avoué avoir fait un pacte pour avoir leurs bébés et les élever ensemble"

    Time Magazine, 18 juillet 2008

    Il y a Lana la meneuse, Sue dont les parents sont très croyants, Cindy la seule à avoir un petit ami et Kylie, la poupée, l'enfant star. Suite à ce fait divers, elles répondent à une journaliste venue les interroger, mais au cour de leurs bavardages, la vérité se révèle.

    J'ai trouvé assez drôles, ces filles qui parlent de leur grossesse comme si c'était un jeu.  Beaucoup de thèmes sont abordés: la paternité, l'avortement, le racisme, la sexualité, la grossesse chez les adolescentes, la misère sociale et familiale. J'ai lu ce roman avec beaucoup d'intérêt.

    Le style est la plupart du temps familier mais j'ai apprécié cette écriture simple, directe, qui va droit au but. J'ai dévoré ce livre en un après-midi, impossible de le lâcher.

    Il s'agit de promesses d'adolescentes et en même temps de quelque chose de plus fort, comme si elles voulaient échapper par cet acte, au schéma familial qu'elles connaissent, comme une sorte de pied de nez à la société.

    Émotions, tristesse, fatalité, je n'avais pas du tout imaginé que ça se terminerait de cette manière. J'ai été très touchée par cette histoire et par la succession des témoignages. J'ai continué à y penser bien après la lecture.

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    Merci Rémi pour cette très jolie découverte. Je ne connaissais pas cet auteur mais ce roman me donne envie d'en "lire" plus.

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    Il s'agit de mon deuxième billet pour le Challenge 1% organisé par Hérisson. Ce roman est un petit coup de coeur. Je suis très contente de l'avoir dans ma bibliothèque.